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Brèves / 08.10.2004

les news de Chicago

De notre envoyé spécial, exclusif et permanent, Jacques Lacava.
Le Chicago Blues Buggy, un van superbement décoré, peut venir vous chercher à l’aéroport, vous balader entre clubs et vous faire visiter les hauts-lieux, promettant au passage d’être informatif et distrayant. Voir www.bluesbuggy.com *****
Dans le cadre rupin du Pete Miller’s Steak House est programmé le Larry Taylor Blues & Soul Band. Surprise, c’est l’excellent jeune guitariste Mike Wheeler qui officie en trio pendant une heure avant d’appeler sur scène la soi-disant vedette, Mr. Larry Taylor, sec et squelettique, qui n’est autre que le beau-fils du grand Eddie Taylor et que l’on connaissait à peine car occulté par les fûts de sa batterie. A 49 ans, il a décidé de passer sous les feux de la rampe et de chanter. C’est sympathique, mais est-il assez talentueux pour cela ? Il imite le Wolf, mais, c’est un comble, d’une manière fort pâle comparée à l’original… Malgré tout, l’orchestre est hyper soudé et sonne magnifiquement malgré une vieille dame blanche bien discrète au piano ! Pour en savoir plus, visiter www.LarryTaylorBluesandSoul.com avec le slogan « De la vraie musique pour tous les gens ! » (sic). *****
Dans toutes les bonnes boutiques de musique, vous pouvez dénicher parmi les accessoires Gibson le B.B. King Master Pack, qui inclut un jeu de cordes taillées aux dimensions du maître, une sangle où est gravée la signature de B.B. et des plectres en édition limitée. Si vous cherchez bien, vous trouverez aussi chez Dunlop la “blues bottle”, une version de la fiole à médicaments qu’utilisaient les bluesmen comme bottleneck. *****
Il était temps que la compagnie théâtrale Black Ensemble produise une pièce sur le rock’n’roll noir. Le vide est comblé avec The House That Rocks, qui retrace la vie et la musique de Little Richard, Chuck Berry et Fats Domino. Le directeur musical s’appelle cette fois Robert Reddick *****
Chicago vient d’inaugurer, avec quatre ans de retard et 400 millions de dollars de dépassement de budget, le Millenium Park, non loin du site du festival de blues. Une réussite architecturale indéniable. Pour la fête de lancement, « Reflétant Chicago », se produisirent dans le pavillon du parc beaucoup d’artistes de blues ainsi que Reginald McCracken & The True Voices of Christ Gospel Choir. *****
Un intéressant nouveau venu se surnomme NuwkiNu. Né en Géorgie, il grandit à Detroit où il joua de la trompette dans des ensembles soul. Après s’être cassé le dos, il se reconvertit à l’harmo, fortement marqué par une visite chez Junior Kimbrough. Nuwki a autoproduit deux CD quatre-titres, “One Man Blues Band” et “Nu Blues”, qui ne renient nullement le hip hop. *****
Né à Maxwell Street vers 1930, Lil’ Al Thomas, superbe chanteur, agite son trousseau de clés en hurlant à la cantonade : « Quelqu’un a changé le canon de ma serrure ! » Il est connu pour se mettre à genoux et, vu son âge certain, implorer sa nana de l’aider à se relever. *****
Le Chicago Gospel Festival a été marqué par la présence de Smokey Robinson, plus médiatique que la pionnière Albertina Walker, attirant ainsi plus de 200 000 personnes. Robinson, scandaleusement tenté par la drogue et les femmes, a enfin retrouvé le bon chemin grâce à l’aide d’un ministre du culte. Dès lors, le Seigneur l’a inspiré et incité à chanter la bonne parole. Il s’agit désormais d’un des festivals les plus marquants avec Walter Hawkins, l’auteur de Oh happy day, par exemple. A noter également la montée en puissance de la splendide diva du gospel, Yolanda Adams. Et le gospel ça vend bien : plus d’un million de copies pour Mountain high valley low de la belle Yolanda. *****