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Live reports / 18.11.2014

Lee Fields + Cherry Boop

Quelques mois après un mémorable concert de sortie d’album, Lee Fields et ses Expressions sont de retour pour une nouvelle prestation à guichet fermé, cette fois-ci au Trabendo.

Comme en juin, c’est Cherry Boop et ses Sound Makers qui ouvrent la soirée dès 20 heures. Le public est encore clairsemé, mais répond vite aux sollicitations de la chanteuse et de son groupe tout au long d’un court set (tout juste une demi-heure) reposant essentiellement sur le répertoire de leur premier disque. Il faut dire que la musique, dans un registre oscillant entre la soul pop façon Motown et la northern soul, et l’orchestre sont efficaces, et que Cherry Boop, qui était apparue en retrait lors du précédent concert, a conquis l’expérience scénique qui lui manquait. Très à l’aise vocalement – entre Brenda Holloway et Chris Clark, dont elle semble aussi avoir emprunté le look très sixties –, elle occupe cette fois-ci sans problème le devant de la scène et confirme, avec un groupe de musicien dans l’esprit, tout le bien qu’on avait pensé du disque. Sans aucune hésitation un des groupes français à surveiller en ce moment !

 


Cherry Boop

 

Pas de grande surprise à attendre de Lee Fields, devenu un habitué des scènes françaises et dont la date parisienne s’inscrivait au milieu d’une tournée commencée quinze jours plus tôt au Nancy Jazz Pulsations. Hélas, ça n’est visiblement pas un grand soir pour lui, visiblement fatigué – la prestation sera d’ailleurs écourtée, et Fields ne passera qu’une petite heure sur scène, essentiellement consacrée au répertoire de son dernier disque. Malgré ses évidentes limites vocales du jour, il assure le show au maximum de ses capacités – même les pas de danse à la James Brown feront leur apparition sur Money i$ king – et parvient quand même à emporter le public dans son univers. On finit d’ailleurs, malgré tout, par se laisser prendre par des titres irrésistibles comme le quasi-tube Faithful man, acclamé dès les premières notes de l’introduction par le public… Et même si l’enthousiasme à l’issue du concert n’est pas à la hauteur de celle suscitée par les prestations antérieures de Fields, pas question de lui en vouloir ou de manquer son prochain rendez-vous !

Frédéric Adrian
Photos © Stella-K

 


Lee Fields