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– William Guest a choisi le jour du réveillon de Noël pour tirer sa révérence. Il s’est en effet éteint le 24 décembre 2015 à l’âge de soixante-quatorze ans. Né le 2 juillet 1941 à Atlanta, ce cousin de Gladys Knight participe à la formation des Pips en 1953. Peu après avoir connu leurs premiers succès en 1961, dont la reprise du Every beat of my heart de Johnny Otis, ils se rebaptisent Gladys Knight & The Pips. Leur carrière décolle vraiment quand ils signent chez Motown en 1966, et ils se font remarquer l’année suivante avec une reprise avant Marvin Gaye de I heard it through the grapevine, qui leur vaut d’occuper la première place des charts R&B durant six semaines. La réussite ne les quitte pas, et en 1973 Neither one of us (wants to be the first to say goodbye) grimpe aussi en haut des charts et remporte un Grammy Award. La suite de la première moitié des années 1970, qui les voit désormais enregistrer pour Buddah, ne manque pas d’honneurs non plus avec un autre Grammy (Midnight train to Georgia), et « Imagination » qui est certifié disque d’or. Une période dorée qui toutefois s’achève, même si, après avoir connu des problèmes juridiques avec Buddah, la formation enregistre encore quelques hits dans les années 1980. Après la séparation des Pips en 1989, Guest a entrepris une carrière en solo et créé la Crew Entertainment Company, dont il était le président. Auteurs d’une vingtaine d’albums, Gladys Knight & The Pips ont obtenu de nombreuses distinctions : ils sont en particulier entrés au Rock and Roll Hall of Fame (1996), au Grammy Hall of Fame (1999) et au Vocal Group Hall of Fame (2001).

Avec son père, vers 1955. Collection Gilles Pétard

– Natalie Cole est elle aussi partie un soir de fêtes, quittant cette Terre très exactement le 31 décembre 2015… La chanteuse, âgée de soixante-cinq ans, est officiellement morte d’une insuffisance cardiaque, mais cela faisait quelque temps qu’elle avait des problèmes de santé (abus de drogue, hépatite C et problèmes rénaux…). Né Natalie Maria Cole le 6 février 1950, fille de Nat King Cole et de Maria Hawkins Ellington (chanteuse dans l’orchestre de Duke Ellington mais aussi avec Count Basie), elle pouvait difficilement échapper à une carrière musicale, d’autant que son oncle paternel, Freddy Cole, certes moins connu que son père, était lui aussi un pianiste et chanteur émérite ! Encore étudiante, elle commence à se produire dans les clubs locaux avec son groupe Black Magic, puis son nom prestigieux lui ouvre facilement les portes. Elle signe ainsi pour Capitol, qui est également le label de son père, et réalise son premier album en 1975, « Inseparable ». Le succès est immédiat avec un Grammy Award et on la surnomme même la nouvelle Aretha Franklin… Deux ans plus tard, son troisième album, « Unpredictable », est disque de platine, elle devient une star de la télévision et obtient son étoile sur le Hollywood Hall of Fame en 1979 ! Ainsi installée au firmament, Natalie Cole va s’exprimer dans plusieurs styles différents allant du R&B au jazz, en passant par la soul, le rock et la pop, tout en apparaissant dans des séries télévisées à succès et des téléfilms jusque dans les années 2000. Avec plus de trente millions d’albums vendus, Natalie Cole est une artiste qui aura compté dans le paysage musical américain.

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– Nicholas Caldwell est décédé ce 5 janvier 2016 à l’âge de soixante et onze ans des suites d’un cancer. Né le 5 avril 1944 à Los Angeles, il fait partie en 1963 des membres fondateurs du groupe vocal The Whispers, avec les frères jumeaux Walter et Wallace Scott, Marcus Hutson et Gordy Harmon. Ils connaissent un succès significatif dans les années 1970 et 1980, notamment avec And the beat goes on qui atteint la première place du Hot Dance Club Play en 1980, et sept ans plus tard avec Rock steady, qui se hisse à la septième place du Hot 100 de Billboard. Harmon a quitté la formation en 1973 et Hutson est décédé en 2000, mais les frères Scott et Caldwell continuaient de se produire avec les Whispers, qui auront donc dépassé les cinq décennies de carrière…
Daniel Léon