;
Brèves / 03.02.2021

La Nouvelle-Orléans : fermeture de l’épicerie de la famille Matassa

Nous n’irons plus faire nos courses chez Matassa’s… Au terme de près d’un siècle d’activité, la célèbre épicerie du french quarter a tiré le rideau mi-janvier, victime d’une baisse de fréquentation liée à la crise sanitaire. Matassa’s, comme Cosimo Matassa (1926-2014), LE fondateur et propriétaire de studios de la Crescent city, l’homme qui a enregistré LE rhythm & blues made in New Orleans d’après-guerre, de Fats Domino à Johnny Copeland, en passant par Ray Charles, Little Richard, Allen Toussaint, Dr. John et Aaron Neville

C’est le père de Cosimo, Giovanni “John” Matassa, qui avait ouvert l’épicerie en 1924, à l’angle de Dauphine et de St. Philip Streets. Et c’est là même, en 2007, que l’on avait eu la chance de parler musique avec lui, l’architecte du New Orleans sound, en tête à tête, dans une petite pièce au premier étage de Matassa’s (cf. Soul Bag 190). À quelques centaines de mètres de là, l’un des anciens studios de Cosimo Matassa a été transformé en laverie automatique avec, au sol, une plaque rappelant l’ancien usage des lieux et aux murs des photos de séances d’enregistrement. On ne sait pas encore ce que vont devenir les locaux de l’épicerie qui, jusqu’à sa fermeture, a été tenue par des membres de la famille Matassa. 

Cosimo Matassanew orleans