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Chroniques / 20.06.2019

Keith Richards, Talk Is Cheap

En 1988, les Rolling Stones, qui viennent de sortir coup sur coup leurs deux plus mauvais albums, sont artistiquement et humainement dans les choux. Après avoir produit un phénoménal hommage à Chuck Berry et tandis que Mick Jagger essaye de faire le jeune avec des producteurs à la mode, Keith Richards décide de se lancer dans son propre album solo.

Accompagné d’un groupe de pointures emmené par le batteur Steve Jordan avec Ivan Neville aux claviers, rejoint par une liste d’invités aussi longue que diverse – Bootsy Collins, Bernie Worrell, Mick Taylor, Maceo Parker, les Memphis Horns, Sarah Dash de LaBelle… –, Richards s’offre un disque de dilletante dans lequel se croise ses différentes obsessions musicales, du funk au reggae en passant par le country et, bien sûr, le rock et le blues, mais auquel les faiblesses de son chant interdisent d’adhérer pleinement.

Parmi les bonus inédits de cette nouvelle édition qui mérite la curiosité figure une formidable jam blues au cours de laquelle le pianiste Johnnie Johnson fait des merveilles, au point de voler la vedette au duo Richards-Taylor…

Frédéric Adrian

Note : ★★★
Label : Mindless
Sortie : 29 mars 2019

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