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Chroniques / 22.09.2025

Joy Crookes, Juniper

Après le succès de son premier album “Skin” (2021), Joy Crookes signe son retour avec ­“Juniper”, nommé d’après le genévrier, cet arbuste symbole de protection et de résilience. 

Écrit pendant une période de sa vie qu’elle qualifie de particulièrement difficile, l’album s’ouvre sur des notes vulnérables et humaines (« I wanna be brave ») et se poursuit sur des thématiques intimes et sociétales : l’amour de soi et la confiance, les différents problèmes rencontrés dans une relation amoureuse, en passant par la santé mentale, les standards de beauté (sur Carmen, une lettre d’amour pour les femmes racisées) et l’amour queer dans la dernière chanson Paris. Le titre Mother, peut-être un de ses plus touchants, évoque les erreurs à ne pas reproduire de génération en génération, pour soi-même, mais aussi pour son partenaire. 

Comme pour son premier album studio, la production reste riche, avec de la soul old school et moderne, quelques notes plus uptempo (First last dance), hip-hop (Pass the salt) ou encore un moment acoustique et mélancolique au piano sur Forever. Les deux invités (Vince Staples sur Pass the salt et Kano sur Mathematics) apportent un fort soutien dans la narration. “Juniper” marque bien la transformation et la nouvelle maturité de l’artiste britannique.

Emma Ragot

Note : ★★★★
Label : Columbia
Sortie : 19 septembre 2025