Exposition : Christian Rose, photographier la musique
07.11.2024
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Chanteur, compositeur et saxophoniste, artiste influent de R&B que l’on rattachera plus volontiers au funk qu’à la soul, Jimmy Castor est mort le 16 janvier 2012 à Las Vegas (Nevada) des suites d’une attaque cardiaque. Il avait 64 ans. Né le 23 juin 1947 à New York, il apparaît comme chanteur de doo-wop mais compose également très tôt, signant avec succès dès 1956 I promise to remember pour Frankie Lymon et les Teenagers (il remplacera d’ailleurs Lymon dans le groupe), puis se met au saxophone en 1960. Cette fois dans les années 1960, il retrouve sous son nom le chemin de la grande réussite avec Hey Leroy your mama’s calling you en 1966. Mais la formation en 1972 de son Jimmy Castor Bunch lui permet de réellement changer de dimension et de grimper très haut dans les charts avec notamment l’inoubliable Troglodyte (Cave man), suivi en 1975 de The Bertha butt boogie. Durant les années 1970, Castor enregistre une dizaine d’albums, en outre pour de gros labels (citons entre autres « It’s Just Begun » en 1972 pour RCA, « The Jimmy Castor Bunch Featuring The Everything Man » en 1974, « Butt Of Course… » en 1975 et « E-Man Groovin’ » en 1976 pour Atlantic), s’installant lui et son groupe au sommet de la planète funk. Il entame ensuite une carrière solo dont les résultats seront moins spectaculaires, mais grâce à un humour dévastateur qui ne l’a jamais quitté, son influence s’exprimera d’une manière nouvelle avec les arrivées des vagues du disco et du rap, moult artistes de ces genres ne se privant pas de puiser dans son répertoire. Castor, dont l’œuvre mériterait d’être réévaluée, et bien qu’il ait fondé sa propre maison de disques Long Distance Records, était plus discret ces dernières années, mais il continuait de se produire sur scène.