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Brèves / 13.09.2018

Jean-Marie Hurel nous a quittés

Ce ne fut pas un collaborateur permanent de notre revue. Mais sa mise au point sur les fanfares de La Nouvelle-Orléans en reste un morceau de bravoure (SB 134, printemps 1994).

Ce n’était pas non plus la vocation de cet inconditionnel du jazz de New Orleans pour qui blues et musiques apparentées n’étaient pas dans la liste de ses favoris. Mais dès qu’on prononçait le nom de Louis Armstrong, son œil s’allumait et la conversation pouvait alors démarrer sur des bases sérieuses. Inutile de rappeler son allégeance sans faille au NO Jazz Fest, et de le chercher ailleurs que là le dernier week-end d’avril et le premier de mai. Il y connaissait tous les bons coins et il m’a plus d’une fois servi de guide (cycliste !) dans les méandres de Crescent City, à la rencontre de Don Vappie, Wendell Brunious, Evan Christopher et consorts. Quand il n’était pas “là-bas”, il fallait consulter le calendrier des festivals, des croisières jazz, des cabarets parisiens pour avoir une chance de le trouver lui et sa trompette, parfois à la tête de ses Fidgety Feet Men. Ce pouvait être alors Ascona, Lyon, Périgueux, le Rhin, le Petit-Journal, le Méridien ou ailleurs, à la seule condition que trompette, trombone et clarinette soient sur le devant de la scène. À MNOP, il fut avant tout l’ami très proche, mais aussi le consultant, le conseiller, le conférencier, le présentateur occasionnel ainsi qu’un musicien et un chef de fanfare très apprécié.

Il reste dans nos pensées qui vont également à sa fidèle Geneviève, à son fils Vincent, vrai batteur néo-orléanais, à Juliette, sa fille, grande flutiste internationale.

Jean-Michel Colin