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Live reports / 10.08.2018

Jazz à Vienne (Part. 3)

Si le public était quelque peu clairsemé, concurrence du match France-Belgique oblige, il était comme toujours à Vienne aussi réceptif que chaleureux. Belle programmation avec outre Lucky Peterson, très souvent invité sur les scènes françaises, trois musiciens plus rares, venus d’horizons différents : de Chicago, de Saint-Louis et du Texas, trois musiciens tout à fait représentatifs d’une scène blues vivante, dynamique, bien ancrée dans ses racines.

Toronzo Cannon, en ouverture à Cybèle et plus tard au Club de minuit, séduit par un jeu de guitare acéré et une fougue, un plaisir de jouer communicatifs.

 


Anderson Edwards, Melvin Carlisle, Toronzo Cannon, David Forte

 

 

 

À tout juste 27 ans, Marquise Knox est bien l’un des plus intéressants bluesmen actuels. Grand admirateur de B.B. King et de Muddy Waters, c’est un brillant guitariste, un chanteur remarquable, un artiste habité qui possède cette flamme capable de transcender toutes ses interprétations. Oui : A young man can play the blues!

 


Marquise Knox

 

 

 

 

Voix puissante venue du gospel, présence imposante, jeu de scène appuyé, Sugaray Rayford n’a aucun mal à imposer sa forte personnalité. Son orchestre soudé, solide, réagit à la moindre de ses sollicitations. Il faut dire que lorsque le colosse tape du pied sur la scène c’est tout le théâtre qui tremble. Ovation méritée et rappel, Sugaray invitant Marquise à le rejoindre sur scène.

 


Sugaray Rayford, Aaron Liddard, Giles Straw

 


Sugaray Rayford, Aaron Liddard

 


Alan Markel, Marquise Knox, Sugaray Rayford, Aaron Liddard, Giles Straw

 

 

Lucky Peterson clôturait la soirée. Organiste, guitariste, musicien surdoué, il semble avoir du mal à canaliser son trop plein de qualités.

 


Lucky Peterson

 

 

Texte et photos : Brigitte Charvolin