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Hommages / 30.01.2019

James Ingram, 1952-2019

Discret depuis des années, la voix de James Ingram, décédé d’un cancer le 29 janvier, reste associée à une certaine soul des années 1980, très proche de la pop. Né à Akron dans l’Ohio, c’est à Los Angeles qu’il débute sa carrière, au sein du groupe Revelation Funk, avec lequel il enregistre quelques singles et au sein duquel il apparaît dans le film Dolemite avec Rudy Ray Moore. Sa participation à l’album de Quincy Jones “The Dude” (1981) lui vaut de décrocher ses premiers succès et ses premières nominations aux Grammys, mais c’est un duo avec Patti Austin, paru l’année suivante sur l’album de celle-ci, Baby come to me, qui le révèle réellement au grand public et atteint même la première place du Hot 100 de Billboard. Il lance sa carrière solo en 1983, avec l’album “It’s Your Night” et un autre duo à succès, Yah mo B there avec Michael McDonald. 

D’autres tubes s’enchaînent pendant toute la décennie, entre pop (Somewhere out there avec Linda Ronstadt) et R&B (The secret garden (Sweet seduction suite) avec Quincy Jones, Al B. Sure!, El DeBarge et Barry White). Son premier numéro un en solo, I don’t have the heart, en 1990 marque paradoxalement la fin de sa série de hits, même s’il continue à enregistrer régulièrement jusqu’à la fin de la décennie, souvent en duo (avec Dolly Parton, Anita Baker…) et souvent pour des musiques de film. Un dernier album, coproduit par Quincy Jones, était paru en 2008. Parallèlement à sa carrière personnelle, il travaille comme choriste de luxe, souvent pour des projets menés par Quincy Jones (il participe ainsi à la séance de We are the world). Plus discrètement, il mène à partir de la fin des années 1970 une carrière d’auteur-compositeur, qui lui vaut d’écrire, entre autres, pour Ray Charles, Michael Jackson, Leon Haywood, George Benson et bien d’autres. En retrait depuis la fin des années 1990, il se contentait ces dernières années pour l’essentiel de prestations de prestige.

Frédéric Adrian