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Hommages / 18.08.2019

Ils nous quittent : Tony Glover, Tony Hall, Vic Pitts, Jerry Carrigan…

Hommages aux artistes et personnalités disparus ces derniers mois. 

Tony Glover (1939-2019)
Harmoniciste, chanteur, pédagogue et journaliste, Tony Glover s’était fait connaître aux premiers jours du revival folk blues des années 1960 aux côtés de “Spider” John Koerner et Dave “Snaker” Ray, avec qui il a régulièrement enregistré, dans différentes configurations, jusqu’aux années 2000. Contributeur dès cette époque à différentes revues musicales (Sing Out!, Crawdaddy, Rolling Stone, Creem…), il avait aussi écrit différentes méthodes d’harmonica ainsi que, avec Ward Gaines et Scott Dirks, une biographie de Little Walter, Blues with a Feeling: The Little Walter Story.

Photo : Tony Glover, Dave Ray, Big Joe Williams, John Koerner. © DR

Tony Hall (1928-2019)
Activiste de la scène jazz britannique dès le début des années 1950, Tony Hall a ensuite mené une longue carrière dans l’industrie musicale, tout à tour journaliste, responsable de promotion – le succès britannique de River deep, mountain high d’Ike et Tina Turner lui est souvent attribué, manager et producteur (pour The Real Thing, Loose Ends et Lynden David Hall en particulier). 

Vic Pitts (19??-2019)
Installé en France depuis le milieu des années 1970, le batteur Vic Pitts avait débuté sa carrière au Milwaukee, où son groupe, les Vic Pitts Cheaters, est une vedette du circuit des clubs locaux et assure de nombreuses premières parties de prestige, malgré une discographie réduite (deux singles pour le très obscur label Brewtown Records), complétée sur le tard par une compilation d’inédits, “The Lost Tapes”, publiée en 2014 par Secret Stash. À son arrivée en Europe, il rejoint l’orchestre de Myriam Makeba, qu’il accompagne pendant plusieurs années, et participe régulièrement à des séances, notamment derrière Sugar Blue, Booker T Laury et Patrick Verbeke, mais aussi pour Marc Lavoine et Bernard Lavilliers. Ces dernières années, il continuait à se produire avec son groupe dans les environs de sa ville d’adoption Annemasse. 

Jerry Carrigan (1943-2019)
Né à Florence, dans l’Alabama, le batteur Jerry Carrigan a fait partie des premiers musiciens à travailler pour Rick Hall aux studios Fame, et il se fait entendre sur les premières faces marquantes à en sortir, comme You better move on d’Arthur Alexander ou Steal away de Jimmy Hugues. Il quitte néanmoins le studio au milieu des années 1960 pour aller s’installer à Nashville où il devient un des musiciens les plus actifs, entendus sur d’innombrables tubes country – Behind closed doors de Charlie Rich, He stopped loving her today de George Jones… – mais aussi au-delà (Polk salad Annie de Tony Joe White) : Elvis Presley, Nana Mouskouri, Tom Jones et Joan Baez, entre autres, ont eu recours à ses services… 

Dexter Tisby (1935-2019)
Membre fondateur des Penguins, le ténor avait participé à leurs grands succès, au premier rang desquels l’immortel Earth angel

Rhetta Hugues (1939-2019)
Chanteuse et actrice spécialisée dans les comédies musicales, Hugues avait publié plusieurs singles dans un registre soul à la fin des années 1970 pour le label Tetragrammaton Records de Bill Cosby et collaboré à plusieurs reprises avec Melvin Van Peebles, notamment pour le film Sweet Sweetback’s Baadasssss Song et la comédie musicale Don’t Play Us Cheap.

Theresa Lindsey (1944-2019)
Cette chanteuse basée à Détroit avait publié une poignée de singles dans la seconde moitié des années 1960. Une de ses chansons, I’ll bet you, a été reprise entre autres par Funkadelic et les Jackson 5.

Paul Smith (19??-2019)
Directeur musical d’Ike Turner dans les années 2000, le clavier et producteur Paul Smith avait notamment collaboré avec Bill Withers à partir de la fin des années 1970 ainsi qu’avec les Bar Kays, D.J. Rogers, Harvey Mason et Idris Muhammad.

Textes : Frédéric Adrian

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