Ils nous quittent : Lillian Boutté, JoJo Wallace, Walter Scott, Cavin Yarbrough, Daddy Mack, Patti Drew…
03.07.2025
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Originaire de Caroline du Sud, élevé dans la culture et la tradition gullah, le chanteur et guitariste John Ferguson se passionne vite pour la musique et joue à l’église dès ses 5 ans avec un ensemble gospel familial, les Ferguson Sisters. Dès l’adolescence, il se produit avec son propre groupe, Plastic Society, tout en continuant à jouer à l’église. Il accompagne aussi sur la route un pasteur itinérant, le Révérend Ike.
S’il semble avoir enregistré plus tôt, notamment pour LaFace Records, c’est son arrivée à la fondation Music Maker à la fin des années 1990 qui lui permet de se faire remarquer. Devenu directeur du développement créatif de la fondation, il publie plusieurs albums sous son nom à partir de 2001 et apparaît sur plusieurs anthologies du label, notamment aux côtés de Taj Mahal, qui le classe même dans les « cinq plus grands guitaristes du monde ». Il accompagne également les autres artistes soutenus par la Fondation comme Essie Mae Brooks, Little Pink Anderson, Pura Fé, Captain Luke ou Macavine Hayes. Il avait également enregistré au moins un album, “With These Hands”, pour son propre label et s’était produit à plusieurs reprises en France, notamment à Cognac en 2006.
Photo © Tim Duffy
Originaire de Germantown dans le Tennessee, le chanteur et guitariste Earl Banks découvre la musique dès son enfance. Si le piano est son premier amour, qui lui permet de croiser la route De Joe Hill Louis et de B.B. King, c’est à la guitare qu’il se convertit quand il s’installe à Memphis à l’âge de 18 ans pour des raisons pratiques, nombre de clubs n’ayant pas d’instrument à disposition.
Après avoir acquis la maîtrise de son nouvel instrument, il monte son premier groupe, Banks & the Blue Dots, dont le pianiste est Leroy Hodges Sr. Le fils de celui-ci, Mabon, n’a que 12 ans, mais il ne tarde pas à rejoindre le groupe en tant que guitariste, bénéficiant des leçons de son leader – il rejoindra plus tard avec ses frères l’orchestre maison du label Hi sous la houlette de Willie Mitchell. L’ensemble ne tarde pas à se faire remarquer sur la scène de Memphis, au point de disposer d’une émission sur les ondes de WDIA. L’expérience est éphémère, mais le groupe commence à se produire régulièrement dans les clubs de Beale Street comme le Flamingo Room, le Elks Club et l’Hippodrome Club, où se produisent régulièrement les stars du circuit blues, ainsi que dans les clubs des environs.
Aux Blue Dots succèdent les Soul Soothers qui, en plus de leurs propres concerts, accompagnent les stars de passage, de Koko Taylor à Al Green, en passant par Rufus Thomas, Etta James, Little Milton, O. V. Wright, Syl Johnson, Ted Taylor et bien d’autres. Après les Soul Soothers, Banks monte P.C.I. (People Company, Inc.) puis les Blues Busters avec le guitariste Lee Roy Martin. C’est avec eux qu’il fait ses débuts en studio en 1986 avec l’album “Busted”, réalisé sous la houlette de David Evans. Une expérience de gestion de club au milieu des années 1980 se termine par un échec, et Banks rejoint ensuite les Fieldstones, où il retrouve Lee Roy Martin.
En 2003, il publie son premier et unique album personnel, “Why Don’t You Do Right?”, produit par le guitariste de Memphis Brad Webb, auquel participent notamment les frères Mabon et Leroy Hodges. L’expérience est sans suite, et la discographie de Banks reste très réduite, avec des apparitions sur des productions indépendantes de Robert Allen Parker et du projet franco-américain Memphis Blues Cream avec Jake Calypso et Stéphane Bihan. Reconnu comme une des figures majeures de la scène de Beale Street, titulaire de différents prix locaux, Banks continue à s’y produire régulièrement, notamment au Blue City Café, bien souvent accompagné de pointures locales et d’anciens de la Hi Rythm Section, jusqu’à ce que sa santé le lui interdise il y a quelques mois.
Originaire de Memphis, c’est dans le cadre de projets pop et rock – avec George Harrison et Eric Clapton (Derek & The Dominos) en particulier – que le pianiste et chanteur Bobby Whitlock se fait remarquer au début des années 1970. C’est cependant dans les studios Stax qu’il fait ses débuts, accompagnant quelques artistes du label dont Sam & Dave (aux claquements de main sur I thank you, par exemple !) et publiant même son propre single pour la marque secondaire Dig! sous la houlette de Don Nix et Duck Dunn. Il participe ensuite dès leur premier album à l’aventure de Delaney & Bonnie, ce qui lui permet de rencontrer Clapton avec qui il collabore très régulièrement au début des années 1970. Installé à Londres, il prend part à des séances pour Doris Troy, P.P. Arnold et Dr. John et lance sa carrière solo.
Il prend du recul par rapport à l’industrie musicale au milieu des années 1970, se contentant de sessions ponctuelles avant de se relancer en 1999 avec l’album “It’s About Time” auquel contribue Steve Cropper. Il publie ensuite différents disques, seuls ou avec son épouse, la chanteuse CoCo Carmel, et participe en 2001 à l’album de Buddy Guy “Sweet Tea”. Ses chansons ont été enregistrées par Eric Clapton, John Prine, Buckwheat Zydeco, George Jones, Ray Charles, Bettye LaVette, Jeff Healey et Derek Trucks. Ses enregistrements des années 1970 sont compilés en 2013 sous le titre “Where There’s A Will There’s A Way – The ABC-Dunhill Recordings”. Il se produit régulièrement au moins jusqu’en 2020, notamment à Austin.
Dernier survivant d’un certain âge d’or des quartet gospel, Spencer Taylor Jr., qui avait pris sa retraite au mois de juin dernier, a été pendant près de 70 ans ininterrompus le leader des Highway QC’s, qu’il avait rejoints en 1956. Originaire d’Indianola dans le Mississippi, il s’installe à Chicago où il travaille en tant que postier et chante avec les Holy Wonders avant de rejoindre les Highway QC’s dont le chanteur principal est alors Johnnie Taylor.
Au départ de celui-ci, c’est lui qui devient le leader de l’ensemble, qui enregistre avec succès pour Vee-Jay, Savoy, Peacock, Meltone et Malaco et se produit dans tout le pays, autant à sa place lors des meetings pour les droits civiques organisés par le SNCC ou à l’Apollo que dans les innombrables “programmes” organisés dans des églises ou dans des festivals séculiers. Surnommé le Godfather of Gospel, il n’a jamais cessé à la tentation d’une carrière solo ou d’enregistrer en dehors du monde du gospel, sur lequel son influence a été considérable. Il avait publié en 2020 une autobiographie, A General Becomes a Legend.
Originaire de Fresno en Californie dans une famille d’ouvriers agricoles, Johnny Tucker ne tarde pas à trouver sa vocation dans la musique, en particulier sous l’influence de James Brown. C’est d’ailleurs dans un registre de chanteur inspiré de celui-ci qu’il intègre au milieu des années 1960 l’orchestre de Phillip Walker, avant de devenir son batteur le jour où le départ impromptu du titulaire du poste l’oblige à le remplacer, et c’est dans ce groupe qu’il fera l’essentiel de sa carrière.
S’il apparaît sur au moins huit albums crédités à Walker, du premier, “The Bottom Of The Top”, sorti en 1973, à “I Got A Sweet Tooth” vingt-cinq ans plus tard, c’est également avec son groupe qu’il accompagne sur disque et sur scène des artistes comme Johnny Fuller, George “Harmonica” Smith, Ted Hawkins, Lonesome Sundown et Lowell Fulson, se produisant régulièrement en Europe et en particulier en France. En parallèle, il monte un duo avec son collègue de chez Walker le bassiste James Thomas, avec qui il publie sous le nom de Tucker & Thomas un album pour Hightone, “Stranded”. Il sort un premier album sous son nom en tant que chanteur en 2006, “Why You Lookin’ At Me?”, suivi de “Seven Day Blues” en 2018 puis de “75 And Alive” en 2020 avec notamment Kid Ramos. Des problèmes de santé l’avaient ensuite contraint à prendre sa retraite.
Originaire de Détroit, David Cortez Clowney s’intéresse à la musique dès son plus jeune âge et fait ses débuts discographiques sous son nom dès l’âge de 18 ans. En parallèle, il chante avec deux groupes doo-wop, les Pearls et les Valentines, et assure les fonctions de directeur musical pour Little Anthony and the Imperials.
C’est cependant en tant qu’instrumentiste qu’il explose en 1959 sous le nom de Dave “Baby” Cortez avec The happy organ. Originellement conçu pour être chanté, le morceau fait finalement l’objet d’une version instrumentale (avec Wild Jimmy Spruill à la guitare) et devient un tube énorme qui monte jusqu’au sommet du Hot 100 – le premier instrumental à atteindre cette place – et lance la mode des instrumentaux R&B à l’orgue. Si Cortez peine à renouveler l’exploit, il décroche un second tube majeur en 1962 avec Rinky dink, qui sort sur Chess et atteint le 10e rang du Hot 100, et reste très productif, avec une bonne douzaine d’albums sous son nom entre 1959 et 1966 et une présence régulière dans les salles du chitlin’ circuit.
Si la fin des années 1960 et le début des années 1970 sont moins favorables à son style, il continue à enregistrer ponctuellement (l’album “The Isley Brothers Way” produit par les frangins sur leur propre label en 1970) et décroche même un petit succès R&B en 1973 avec Someone has taken your place, extrait d’un album paru sur All Platinum. Il accompagne également le saxophoniste Willis “Gator Tail” Jackson et Louisiana Red et enregistre avec le Harlem Underground Band, qui comprend notamment George Benson.
Las de l’industrie musicale, il s’en retire complètement dans le courant des années 1970 et se montre très discret jusqu’à la fin des années 2000, quand le label Norton le retrouve et lui fait enregistrer un album avec le groupe du saxophoniste Lonnie Youngblood. Malgré quelques prestations scéniques bien accueillies, le comeback est de courte durée, et Cortez retourne à l’obscurité, au point que son décès en 2022 n’ait été connu que trois ans plus tard.
Si sa carrière n’a que peu dépassé les frontières de Clarksdale, le chanteur et harmoniciste “Cadillac” John Nolden était considéré, selon Roger Stolle, comme « le plus vieux bluesman encore en activité ». Né en 1927 sur une plantation à Sunflower dans le Mississippi, c’est dans le gospel qu’il fait ses débuts, d’abord avec un groupe formé avec ses frères, les Four Nolden Brothers, avec lequel il se produit localement à la radio, puis avec les Four Stars, un autre ensemble de Sunflower. Il ne s’interdit cependant pas d’écouter du blues, et à l’occasion d’entendre régulièrement Sonny Boy Williamson et Robert Lockwood.
Il s’éloigne de la musique à la dissolution de son groupe et se contente de chanter à l’église, mais le départ de sa femme le convainc de se plonger, cette fois-ci dans le blues. S’il lui arrive de jouer dans la rue dans les années 1970 et 1980, c’est dans la décennie 1990 qu’il fait ses réels débuts dans un groupe emmené par le guitariste Monroe Jones et, sous son nom, dans différents festivals de proximité comme le Delta Blues Festival et le Sunflower River Blues & Gospel Festival. Par l’intermédiaire de Jones, il monte un duo au début des années 2000 avec le guitariste Bill Abel, et c’est avec lui qu’il grave son premier album en 2002, “The Blues Of Cadillac John – Crazy About You”.
En 2008, il apparaît dans le film M For Mississippi – A Road Trip Through the Birthplace of the Blues de Jeff Konkel et Roger Stolle et sur sa bande originale publiée par Broke & Hungry Records. En 2012, il enregistre un disque en public au Red’s Lounge de Clarksdale avec les Cornlickers de Bobby Gentilo. Il continue par la suite à se produire régulièrement à Clarksdale, où il avait encore joué en avril dernier à l’occasion du Juke Joint Festival.
Rien ne prédestinait la chanteuse Mosie Burks à une carrière musicale et, de fait, il lui a fallu attendre d’avoir la soixantaine pour qu’elle se lance professionnellement. Née à Forest, dans le Mississippi, elle aide ses parents à récolter le coton puis s’installe à Jackson pour tenter des études supérieures, mais le décès de sa mère l’oblige à renoncer pour s’occuper de ses frères et sœurs. Une tentative ultérieure, au Tougaloo College, est interrompue quand son mari est victime d’un grave accident de la route, et Burks, qui chante depuis son enfance, limite son art aux églises locales. Remarquée par le producteur Frank Williams au début des années 1990, elle refuse sa proposition de rejoindre le Mississippi Mass Choir, mais finit par se laisser convaincre en 1993, juste après la mort de Williams. Elle devient alors, sur scène et sur disque, une des voix principales de l’ensemble et la soliste sur les titres les plus traditionnels. Elle publie même un disque personnel, auquel participent le chœur ainsi que Dorothy Norwood. En 2022, presque nonagénaire, elle apparaissait encore lors du concert qui marquait les 50 ans de Malaco.
Originaire de Mobile dans l’Alabama, Al Taylor grandit à La Nouvelle-Orléans, où il compte Ellis Marsalis parmi ses camarades de classe. Après un séjour dans l’armée, il exerce différents métiers puis se lance dans une carrière d’ingénieur du son spécialisé dans l’enregistrement de récitals et de cérémonies religieuses. Identifiant un potentiel commercial dans le monde du gospel, il monte son propre label, Rosemont Records, qui propose aux musiciens et groupes de réaliser pour eux leur disque, de l’enregistrement au pressage, en échange d’une somme fixe ainsi que son propre studio, qui accueille les artistes locaux de la scène gospel : Gospel Soul Children, Zion Harmonizers, New Orleans Spiritualettes, Melody Clouds, Crownseekers, Mighty Chariots, et des dizaines d’autres. Willie Tee et Sammy Berfect font partie des musiciens habitués du studio, et des artistes séculiers y enregistrent ponctuellement, parmi lesquels la première génération de rappeurs locaux. Taylor travaille également comme ingénieur du son pour des concerts, y compris au Jazz Fest. L’aventure du studio prend fin au début des années 1990, celle du label un peu plus tôt, et l’ensemble des archives disparaissent à cause de Katrina, qui contraint Taylor à déménager à Denver.
Originaire de Campbell dans l’Ohio, James Reynolds assure le rôle de ténor au sein des Edsels, un groupe doo-wop qui connaît le succès avec un tube, Rama lama ding dong. Si le succès discographique de l’ensemble est éphémère, Reynolds continue sa carrière en son sein sur le circuit de la nostalgie.
Surtout connu pour les tubes pop qu’il a gravés dans les années 1960 en duo avec sa sœur April Stevens – en 1963, leur version du standard Deep purple leur vaut même un Grammy –, c’est en tant que musicien de studio que se fait tout d’abord remarquer Antonino LoTempio, qui participe à de nombreuses séances pour des productions de Phil Spector, pour il travaille également comment arrangeur. Quand le succès pop s’éloigne, il recommence à travailler comme accompagnateur, enregistrant notamment avec Dion et Bobby Bland. Dans les années 1970, il est à la tête de Nino Tempo and 5th Ave. Sax, un projet studio qui connaît un certain succès sur la scène disco.
Originaire du Tennessee, c’est à Chicago que la cheffe de chœur Lou Della Evans-Reid a fait sa carrière, collaborant régulièrement avec son frère, le révérend Clay Evans, y compris sur ses albums pour Jewel et Savoy, ainsi qu’avec le Gospel Music According to Chicago (GMAC) Mass Choir.
Originaire d’Harlem, le contrebassiste William Salter fait ses débuts professionnels alors qu’il est encore adolescent au sein de l’orchestre de Pete Seeger avant de rejoindre ceux de Harry Belafonte puis, dans les années 1960, de Myriam Makeba avec qui il enregistre régulièrement jusqu’aux années 1970 et pour laquelle il écrit plusieurs titres. En tant que musicien de studio, il participe à des disques d’Herbie Mann, Howard Tate, Oscar Brown Jr ou Melvin Van Peebles, mais c’est en tant qu’auteur-compositeur et producteur occasionnel qu’il se fait le plus remarquer, en général en partenariat avec Ralph MacDonald. The Main Ingredient, Nina Simone, Kim Weston, Roberta Flack, Groover Washington Jr, les Three Degrees, Patti Austin, Margie Joseph, Esther Phillips, Little Beaver, Lou Rawls, Marlena Shaw et Randy Crawford, entre autres, ont enregistré ses chansons, parmi lesquelles figurent les classiques Where is the love et Just the two of us.
Figure de la scène blues de Sacramento, le chanteur, harmoniciste et animateur de radio Mick Martin a animé pendant des décennies la scène locale, que ce soit avec son émission The Blues Party, avec un des ses groupes, parmi lesquels Mick Martin & The Blues Rockers avec lequel il a gravé une douzaine d’albums tout au long des années 1990 et 2000 et a tourné en Europe ou en tant que cofondateur de la Sacramento Blues Society. Outre ses propres enregistrements, il a travaillé avec Jimmy Smith et avec le guitariste Harvey Mandel
Elle était – sauf surprise tardive – la dernière personne encore vivante à avoir croisé la route de Robert Johnson, dont la mère Julia Majors Dodds Spencer avait épousé son père Charles Dodds Spencer. Si elle tente en vain dans les années 1970 de revendiquer des droits sur l’héritage du bluesman qu’elle a croisé régulièrement dans son enfance, ses mauvaises expériences avec le douteux Steve LaVere la décourage de creuser plus avant le sujet, et il faut attendre 2020 et la sortie de l’ouvrage Brother Robert : Growing Up with Robert Johnson issu de ses échanges avec Preston Lauterbach pour connaître son regard sur l’histoire.
Avec le collectif Drizabone dont il est le fondateur avec Vincent Garcia, il décroche en 1991 le tube Real love et réalise quelques remixes à succès tout au long de la décennie pour des artistes comme Lisa Stansfield, Tom Browne, Jody Watley, Shanice, Alison Limerick, Mica Paris, Mary J. Blige, Barry White, les Isley Brothers… Sous son vrai nom, Billy Freeman, il relance le projet au début des années 2010 sous l’intitulé The Drizabone Soul Family, enregistrant deux albums et se produisant régulièrement sur les scènes britanniques.
Originaire de New York, Alan Bergman est la moitié, avec son épouse Marilyn (décédée en 2022), d’un des plus prolifiques duos d’auteurs-compositeurs de la musique populaire, actif de la fin des années 1950 au milieu des années 2010. Parmi les chansons principales auxquelles ils ont contribué – souvent uniquement comme paroliers – figurent The windmills of your mind, The way we were, You don’t bring me flowers, In the heat of the night et How do you keep the music playing?. Parmi leurs interprètes figurent Ray Charles, Nancy Wilson, Gladys Knight, Marlena Shaw, Jackie Wilson, Dusty Springfield, Billy Paul, Stevie Wonder, Kim Weston, George Benson, The Dells, Willie Hutch, Donna Summer, Martha Reeves, les Manhattans, James Ingram, Patti Austin…
Essentiellement connu pour son rôle dans le Cosby Show, l’acteur Malcolm-Jamal Warner avait également prêté sa voix à différents projets musicaux et était apparu sur des albums de Full Force, George Duke, Terri Lyne Carrington, Angie Stone et Robert Glasper.
Figure légendaire de la scène swamp pop de Louisiane, le chanteur Tommy McLain avait connu un grand succès dans les années 1960 avec sa version du Sweet dream de Don, Gibson. Il enregistre essentiellement pour des labels régionaux comme Jin ou Crazy Cajun. Très populaire localement, il intègre dans les années 2000 le all stars Lil’ Band O’ Gold et publie en 2022 un dernier album personnel, “I Ran Down Every Dream”. Il apparaissait sur l’album hommage à Clifton Chenier paru récemment.
Figure de la scène jazz britannique depuis le milieu des années 1950, la chanteuse Cleo Laine avait copieusement enregistré tout au long de sa carrière, en particulier avec son mari, le saxophoniste John Dankworth. En 1976, elle grave en duo avec Ray Charles “Porgy & Bess” avec le chef d’orchestre Frank De Vol sous la direction de Norman Granz.
Originaire de San Antonio au Texas, fils du pionnier du conjunto Santiago Jiménez Sr, l’accordéoniste et chanteur Flaco Jimenez commence sa carrière dès la fin des années 1950 et ne tarde pas à devenir une figure majeure des musiques qui fleurissent à la frontière entre le Texas et le Mexique comme le conjunto et le tejano, qu’il modernise en y apportant des éléments issus du blues, de la country et du rock, en particulier sous l’inspiration de Doug Sahm, qu’il croise dès les années 1960 et avec qui il monte à la fin des années 1980 le all stars Texas Tornados avec Augie Meyers et Freddy Fender. Entre-temps, il a croisé la route de Ry Cooder, Carlos Santana, les Rolling Stones et bien d’autres. Sa discographie personnelle, riche d’une cinquantaine d’albums, est notamment parue sur Arhoolie et sur Rounder.
Originaire de Dayton dans l’Ohio, Dana Meyers s’impose dans les années 1980 comme un membre actif de l’équipe créative de Solar Records, sous la houlette de Dick Griffey, travaillant en particulier comme auteur-compositeur et, plus ponctuellement, comme producteur pour les principaux artistes du label comme les Whispers ou Shalamar, mais aussi à l’extérieur pour Michael Jackson, Janet Jackson, Thelma Houston, Tavares, Gladys Knight & the Pips, Lenny Williams… Parmi ses chansons les plus connues figurent A night to remember et This is for the lover in you, deux des principaux tubes de Shalamar.
Originaire de Philadelphie, le batteur Darrell Robinson a notamment enregistré avec Kindred The Family Soul, Joe, Jill Scott, Jaguar Wright, The Roots, Joy Denalane, Marsha Ambrosius et Pharell Williams.
Originaire du Michigan, le guitariste Darnell Kimbrough accompagne à partir des années 1970 différents groupes dont les Dramatics et les Chairmen of the Board. Ses chansons ont été enregistrées par les Dramatics et par le groupe 5 Special.
Originaire du Bronx, le pianiste Eddie Palmieri a été, tout au long d’une carrière entamée dans les années 1950, une figure majeure de la scène des musiques latines, incluant dans ses enregistrements des éléments issus du jazz et du funk, à l’image de son projet Harlem River Drive auquel collaborent notamment Bernard Purdie, Cornell Dupree et Jerry Jemmott.
Originaire du Tennessee, c’est aux studios Onyx, avec Bobby Manuel, que l’organiste, arrangeur, producteur et auteur-compositeur Ronnie Williams se fait remarquer avant d’intégrer l’équipe Stax, jouant en particulier du piano sur le Do The funky chicken de Rufus Thomas. Membre du groupe de scène de David Porter, il devient le partenaire créatif principal de celui-ci lorsqu’Isaac Hayes lance sa carrière solo. Il collabore aux disques personnels de Porter, ainsi qu’à ses productions pour les Emotions, les Soul Children, le Rance Allen Group, les Sweet Inspirations et John Edwards. Plus discret à partir de la fin des années 1970, il ressurgit au début des années 2000 en tant qu’organiste des Bo-Keys sur leur premier album et participe également aux séances organisées aux studios Royal par Bernard Lavilliers.
Originaire de Harlem, le tubiste et tromboniste Joe Daley avait en particulier enregistré avec Taj Mahal, Chaka Khan, Howard Johnson et Hazmat Modine.
Originaire de Détroit, Sheila Jordan croise alors qu’elle est encore débutante la route de Charlie Parker et devient la première chanteuse à graver un album pour Blue Note. Interprète prolifique tout au long des années, elle continuait à se produire régulièrement et a même publié un album au début de l’année.
Originaire de Californie, la chanteuse Vicky Tafoya ne tarde pas à se faire remarquer sur la scène doo-wop et rock ‘n’ roll locale, en solo et en groupe (Vicky And The Vengents, Vicky Tafoya And The Big Beat). Elle avait enregistré pour El Toro et Penrose.
Originaire de La Nouvelle-Orléans, Sidney Smith se spécialise dès l’adolescence dans la photographie de concerts, immortalisant aussi bien les vedettes de passage que les stars de la scène locale, sympathisant en particulier avec les Allman Brothers, qu’il suit en particulier en tournée. Il se reconvertit dans les années 1990 en guide touristique de sa ville natale, fondant Haunted History Tours.
Originaire de Cincinnati, Sandy Foster est devenu en 1971, bien qu’il ne soit pas aveugle, le chanteur principal et le leader des Blind Boys of Mississippi, participant aux enregistrements du groupe pour ABC Peacock, Jewel et d’autres labels jusqu’à la fin des années 2000 et se produisant jusqu’à la fin de sa vie avec l’ensemble.
Originaire de Phoenix dans l’Arizona, Bobby Hart fait ses débuts en tant qu’interprète à la fin des années 1950, mais c’est en tant qu’auteur-compositeur, en général en duo avec Tommy Boyce, qu’il se fait remarquer, en particulier en écrivant les premiers tubes des Monkees. Ses chansons ont été enregistrées par Chubby Checker, les Royalettes, Little Anthony & The Imperials, Ramsey Lewis, les Four Tops, les Delfonics, Nancy Wilson, Willie Hutch, Dionne Warwick , Margie Joseph, les Stylistics, Esther Phillips, New Edition…
Textes : Frédéric Adrian