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Brèves / 19.06.2012

Ils nous quittent

– Le chanteur et guitariste Nat Reese est mort le 8 juin 2012 à Mercer County en Virginie-Occidentale à l’âge de 88 ans. Né en 1924 à Salem en Virginie, il se met à la musique vers la moitié des années 1930, quand sa famille s’installe à Princeton (sa mère est accordéoniste), apprenant la guitare auprès de musiciens locaux de gospel, de jazz et de blues. Plus qu’un bluesman, Reese va d’ailleurs s’exprimer dans différents styles traditionnels tout en exerçant un métier en dehors de la musique. Il apparaît ainsi dans des strings bands, au sein des Starlight Gospel Singers, du Harmonizing Four Gospel Quartet, aux côtés du violoniste Howard Armstrong et bien plus récemment auprès de l’harmoniciste Phil Wiggins, avec lequel il aurait enregistré de quoi faire un CD dont la date de sortie n’est pas connue. Bien qu’il soit venu en Europe et qu’il ait enregistré quelques albums (« Just a Dream », « West Virginia Blues By The West Virginia Blues Man » et « Save A Seat For Me », son dernier réalisé en 2006 que nous avions chroniqué dans notre numéro 189), Reese n’a jamais accédé à la reconnaissance internationale. En revanche, il était très apprécié dans sa région, où il a été plusieurs fois honoré (John Henry Award en 1988, Vandalia Award en 1995, introduction au West Virginia Music Hall Of Fame en 2009).

– Un autre chanteur et guitariste, Rick Moore, nous a quittés le 14 juin 2012 des suites d‘un cancer. Né Richard W. Moore le 18 février 1950 à Bolivar au Tennessee, il débute la musique lors de ses études dans les années 1960, puis s’aguerrit à Memphis avec Don McMinn et sa Memphis Blues Revue. Mais il sera surtout actif du côté de Nashville, comme gérant de bijouterie (Nashville Diamond Bankers), propriétaire de label (MRL Records) et bien entendu musicien de blues. Il a notamment enregistré au sein de son groupe Mr. Lucky, mais aussi dans les années 1980 avec Jimmy Nalls and Blues Co-Op, une formation qui comprend également le guitariste Warren Hayes. Il nous laisse plusieurs CD souvent assez orientés vers le blues rock, dont la réédition du premier (« Slow Burnin’ Fire ») et le dernier (« Better Off With The Blues »), ont également été récemment chroniqués dans Soul Bag, respectivement dans nos numéros 192 et 195.

Daniel Léon