Salaise Blues Festival 2024, le programme
04.12.2023
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– Le chanteur et pianiste de blues de Chicago Aaron Moore est mort le 27 novembre 2013 à l’âge de 85 ans. On sait relativement peu de choses sur les premières années de cet artiste probablement né en 1928 à Greenwood au Mississippi, sinon qu’il a été initié par sa mère au piano, avant de venir au boogie-woogie dont il était un des derniers représentants. Comme bien des bluesmen de sa génération, il s’est ensuite installé à Chicago (en 1951) où il vivra jusqu’à son décès. Il y rencontre Roosevelt Sykes qui lui permet de se produire avec des musiciens de la Windy City dont Little Walter, Lonnie Brooks, Hound Dog Taylor, Howlin' Wolf, Muddy Waters et B. B. King si on en croit les sites du label Delmark et d’allmusic, mais Moore dira avoir surtout connu Muddy et Jimmy Reed… Quoi qu’il en soit, il n’est que semi-professionnel et sa réputation reste locale. Toutefois, une fois retraité, il pourra se consacrer davantage à la musique et enregistrera même deux albums pour Delmark, « Hello World » en 1996 et « Boot ‘Em Up » en 1999.
– Le chanteur Oliver Cheatham s’est éteint le 29 novembre des suites d’une attaque cardiaque. Il avait 65 ans. Né en 1948 à Détroit, il débute au sein des Sins of Satan, un groupe de R&B à tendance soul/funk fondé dans les années 1970. Cheatham orientera davantage sa carrière vers le disco et n’enregistrera qu’un véritable hit en 1983, Get down saturday night, qui lui vaut plus de succès au Royaume-Uni qu’aux États-Unis… Il finit d’ailleurs par s’installer en Grande-Bretagne où il poursuit sa carrière, comme musicien de studio ou sous son nom. Son dernier album, « Stand For Love », date de 2002.
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– La poétesse Wanda Coleman nous a quittés le 22 novembre à l’âge de 67 ans après une longue maladie. Née Wanda Evans le 13 novembre 1946, elle a grandi à Los Angeles dans le quartier de Watts, théâtre d’émeutes raciales sanglantes en 1965. Elle a sans doute tiré de sa jeunesse difficile une partie de son inspiration, son œuvre engagée étant marquée par les luttes des peuples. Trouvant un terrain d’expression idéal dans la mégapole californienne, Coleman était parfois surnommée L. A Blueswoman ou Heavy Daughter Blues, bien qu’elle n’ait jamais signé d’ouvrage directement lié à ce genre musical. Souvent récompensée pour son propos acéré et sombre, elle nous lègue une vingtaine d’ouvrages, les plus intéressants pour nos lecteurs étant peut-être A War of Eyes and Other Stories (1988), African Sleeping Sickness: Stories & Poems (1990), Native In a Strange Land: Trials & Tremors (1996), Mercurochrome (2001) et Jazz and Twelve O’Clock Tales (2008, inspiré par le compositeur et pianiste de jazz Billy Strayhorn, connu pour sa longue collaboration avec Duke Ellington), ainsi que les recueils Greatest Hits 1966-2003 et Heavy Daughter Blues: Poems & Stories 1968-1986.