Si ce n’étaient la mention "trenta" en couverture rien n’indiquerait les trente ans d’existence de notre confrère transalpin. Pas d’autocélébration ni de rétrospective, seulement un numéro « comme les autres », c’est-à-dire un numéro à la maquette élégante, toute en noir et blanc, ouvert à tous les courants du blues américain (interviews d’Adam Gussow, de Cedric Burnside et Lightnin’ Malcolm, Mississippi John Hurt revisted, etc.) sans négliger la scène italienne (comptes rendus de concerts et portrait de Francesco Piu). Sans oublier la copieuse rubrique "Recensioni" dressant un large panorama de l’actualité bluesistique dans le monde, sans jamais s’égarer trop loin dans les chemins de traverse. Rendons grâce à Marino Grandi, fidèle au poste depuis l’origine, pour garder le cap d’un magazine qui a bien mérité son Keeping The Blues Alive Award décerné en 2009 par la Blues Foundation.
Mais à y regarder de plus près, l'éditorial annonce une autre nouvelle, moins réjouissante : ce numéro de Il Blues est le dernier à paraître sous la forme imprimée. Le prochain, à venir en mars, sera sous forme électronique. Nous n'aurons donc plus ce beau magazine entre les mains, mais ne doutons pas que le même esprit d'indépendance et curiosité annimera l'équipe réunie par Marino Grandi.
Jacques Périn

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