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Brèves / 06.01.2014

Good morning little schoolboys and girls

À une quarantaine de kilomètres au sud de Memphis, la petite ville de Tunica se trouve au nord du Delta. C’est là, dans ce que l’on appelle encore bien souvent la cotton country, que Chevonne Dixon (notre photo), institutrice à l’école primaire, vient de décider d’intégrer le blues aux cours dispensés à ses jeunes élèves de 9 et 10 ans. Il s’agit en fait d’un nouveau programme, le Mississippi Blues Trail Curriculum, élaboré l’automne dernier sous l’égide la Mississippi Arts Commission, à laquelle nous devons déjà les fameuses Blues Markers. Scott Barretta, enseignant à l’université du Mississippi à Oxford et impliqué à plusieurs autres niveaux (il fut rédacteur en chef de Living Blues, anime une émission de radio et on lui doit le très beau livre Mississippi: State of Blues réalisé avec Ken Murphy), a également contribué au projet. Dans ce cadre, les élèves apprennent entre autres à composer et chanter des comptines bluesy (sur des sujets très variés comme la météorologie où les difficultés d’être un enfant !) et lisent des textes de blues célèbres (en l’occurrence, le Cotton crop blues de James Cotton, natif de Tunica…). Voici en tout cas une initiative bienvenue qui prouve que « l’État de naissance » du blues tient à ce que sa tradition musicale se perpétue jusqu’au sein des plus jeunes générations. Pour en savoir plus sur ce programme éducatif qui peut d’ailleurs se décliner jusqu’en secondaire, on lira cet article publié par le Huffington Post le 26 décembre dernier.