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Brèves / 24.03.2010

Good bye, Glitter Queen

Le 29 octobre 2009, nous nous réjouissions sur ce site de l’amélioration relative de l’état de santé de la chanteuse Marva Wright. Hélas, ce n’était qu’illusion : elle ne s’est jamais remise de deux attaques cardiaques subies en mai et juin 2009, et son décès a été officialisé ce mardi 23 mars 2010 à 6 h du matin, trois jours après son soixante-deuxième anniversaire. Née le 20 mars 1948 à La Nouvelle-Orléans (Louisiane), elle apprend le chant à l’église auprès de sa mère alors qu’elle n’a que 9 ans. Le gospel marque à jamais son timbre puissant, mais elle s’oriente ensuite de plus en plus vers le blues. Malgré sa précocité et son talent, elle ne devient professionnelle qu’en 1987 et enregistre son premier titre deux ans plus tard, le fameux Mama, he treats your daughter mean. Elle obtient rapidement un succès qui dépasse le cadre du blues et les frontières des États-Unis, enchaînant les tournées mondiales et les collaborations prestigieuses (Allen Toussaint, Joe Cocker, Harry Connick Jr., Bobby McFerrin, Aaron Neville, Fats Domino, etc.). Surnommée Queen of the blues ou encore Glitter queen, Marva Wright est une artiste respectée qui enregistre de nombreux disques dans les années 1990 et 2000 (« Marvelous », « Marva Wright », « Glitter Queen », « Do right woman », « After The Levee Broke »), généralement bien reçus par la critique. Et aujourd’hui, un bien triste constat s’impose : après Ernest « Doc » Watson et Rockie Charles, La Nouvelle-Orléans vient de perdre en quelques jours trois figures majeures de son univers musical.