La rumeur était récurrente depuis plusieurs années et des baisses de budget régulières : après plusieurs décennies, la musique vivante n’a plus sa place au Méridien, la programmation du désormais fort mal nommé Jazz Club Étoile étant quasiment exclusivement consacrée à des “tribute”. Si ceux-ci sont peut-être estimables dans leur registre, ils ne remplaceront pas dans le cœur des amateurs les plus historiques les venues, pour des résidences parfois de longue durée, d’artistes comme Allen Toussaint, Bobby Bland, Screamin’ Jay Hawkins, Otis Clay, Bettye LaVette ou, plus récemment Guy King, Selwyn Birchwood et Marquise Knox, sans oublier le traditionnel Chicago Blues Festival… À l’heure où le blues est singulièrement boudé par les salles parisiennes, la disparition d’un tel lieu est évidemment une perte majeure pour les amateurs.