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Chroniques / 04.11.2021

Erika de Casier, Sensational

Du R&B américain comme à la fin des années 1990 et au début des années 2000, mais dans la version 2021 d’une jeune femme d’à peine 22 ans qui a étudié la musique électro à Copenhague : tel est le style d’Erika de Casier, qui sait astucieusement manipuler les textures atmosphériques et les nappes de harpe (No butterflies, No nothing) pour enrober la fragilité de sa propre voix. 

Mais pourquoi revenir à l’époque musicale d’une Brandy, d’un Craig David pour l’insertion de mélodies de guitare, et même au UK garage (sur le titre Busy) ? Parce que c’est la chaîne MTV qui a façonné Erika, à son arrivée au Danemark à l’âge de 10 ans. Pour la petite fille née d’une mère belge et d’un père capverdien, qui ne se reconnait pas dans les visages “blancs” de ses camarades d’école du village danois où sa mère l’a fait déménager après une enfance au Portugal, les clips musicaux de Aaliyah, du trio SWV ou encore des TLC ont exercé un attrait formateur. Pour son deuxième album conçu durant le confinement, Erika est signée sur le label anglais 4AD.

Alice Leclercq

Note : ★★★
Label : 4AD
Sortie : 21 mai 2021