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Chroniques / 27.06.2020

Ego Ella May, Honey For Wounds

Quelques mois après la compilation de ses chansons préexistantes sous l’intitulé “So Far”, la jeune étoile londonienne d’origine nigériane livre sur le label UpperRoom onze nouveaux titres qui mettent en exergue les vibrations erykahbaduesque qu’inspirent les inflexions de sa voix, le chill qu’offrent ses ambiances musicales. En s’entourant de figures masculines de la scène jazz britannique actuelle – Alfa Mist, Ashley Henry, Oscar Jerome, Joe Armon-Jones – ainsi que du jeune trompettiste américain Theo Croker, Ego Ella May apporte une coloration jazz à sa neo soul et une cohérence d’ensemble à son album.

La vidéo du titre Girls don’t always sing about boys la montre parmi ses livres, ironisant sur les stéréotypes de genres qui font qu’on n’attend pas de la part des chanteuses qu’elles évoquent précarité, environnement, santé mentale. Pourquoi s’en priver ? Parce que ces sujets ne sont pas vendeurs ? Il suffit de les chanter suavement « with a nice beat », nous dit Ego Ella May avec malice.

Alice Leclercq

Note : ★★★
Label : UpperRoom
Sortie : 26 juin 2020

Alice LeclercqEgo Ella May