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Live reports / 07.11.2009

Earl Thomas


Earl Thomas © Yann Charles

Bien qu’il habite en Europe depuis longtemps, il s’agissait de la premiere visite parisienne de ce chanteur soul qui a bénéficié notamment du soutien de Jerry Wexler et d'Ike Turner. Contrairement à l’usage du Méridien, il laisse l’intégralité du premier set à ses musiciens britanniques, les Big Sounds du pianiste Paddy Milner, avec qui il a enregistré son dernier disque. Si ceux-ci font des efforts côté répertoire (on entend pas souvent l’Unsquare Dance de Dave Brubeck, par exemple !), l’ensemble est assez médiocre – surtout la section de cuivres – et souffre d’arrangements simplistes. Quelques titres blues-rock dominés par le guitariste Marcus Bonfanti n’arrangent pas les choses…


© Yann Charles

Changement total de niveau avec l’irruption sur scène de la vedette de la soirée pour le deuxième set : Earl Thomas, en strict costume à la Al Green, s’empare immédiatement de l’attention du public du Méridien avec un répertoire quasi uniquement original et extrait de ses différents albums qui inclut notamment son excellent I sing the blues, repris par Etta James. A la fin de son show, c’est à elle qu’il rendra encore hommage, le temps d’une très belle lecture de I’d rather go blind. Si on peut regretter que le programme ne comprenne pas plus de ballades, sa belle voix un peu rauque et l’intensité de son interprétation font merveille sur un répertoire dynamique très efficace. Le troisième set sera à nouveau assuré uniquement par l’orchestre, mais c’est Earl Thomas la vedette incontestable de la soirée : il confirme sans ambiguïté qu’il est aujourd’hui une des voix soul à suivre de près…
Frédéric Adrian


© Yann Charles