;
Brèves / 31.10.2011

Earl Gilliam, 1930-2011

Le pianiste et chanteur texan Earl Gilliam haïssait l’hôpital, où deux de ses frères étaient morts à 24 heures d’écart. Pourtant, en décembre 2008, à 78 ans, il doit se résoudre à passer par l’hôpital pour soigner un mal de poitrine persistant et douloureux. Mais cela ne suffira pas. Ce 19 octobre 2011, à l’âge de 81 ans, Gilliam a perdu son combat contre le cancer du poumon. Il naît le 13 janvier 1930 à Lafayette en Louisiane, mais sa famille s’installe rapidement à New Waverly au Texas. Autodidacte, il joue à 10 ans à l’église du piano (il y avait un piano dans maison la familiale, dont tous les membres, les parents et les 10 enfants, savaient jouer !), instrument auquel il commence à se consacrer sérieusement à seulement 13 ans. Il vit ensuite à Conroe (Texas) et se produit localement avec plusieurs de ses frères. Bien qu’il n’ait alors que 19 ans, Clarence « Gatemouth » Brown le remarque, l’invite à jouer avec lui et même à tourner, mais sa mère refuse… Mais c’est le début d’une série de collaborations prestigieuses, et peu après, Earl Gilliam choisit de résider à Houston, qu’il ne quittera plus. Dans les années 1950, il grave quelques faces aujourd’hui introuvables pour le label Sarg, côtoie Lightnin’ Hopkins (dont il dira qu’il était impossible à suivre tant il changeait de tonalité sans crier gare…), puis fait partie des formations d’Albert Collins, d’Albert King et de Joe « Guitar » Hughes. Sa carrière sera donc essentiellement menée comme accompagnateur, mais durant ses dernières années, il a son propre groupe avec lequel il enregistre notamment en 2005 son premier (et donc seul…) CD, « Texas Doghouse Blues » (Dialtone).