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Brèves / 07.01.2010

Earl Gaines nous salue bien

En décembre 2008, dans notre numéro 193, nous avions consacré un article au chanteur Earl Gaines. Avec sa disparition le 31 décembre dernier, la scène rhythm and blues de Nashville (Tennessee) a perdu un acteur emblématique.
Né à Decatur (Alabama) le 19 août 1935, Gaines passe sa jeunesse dans une ferme et chante un peu à l’église. Las des travaux agricoles, il profite des fêtes de Noël en 1951 pour rendre visite à sa mère qui vit à Nashville, une cité qu’il ne quittera plus… Dès 1955, il chante au sein des Hi-Toppers de Louis Brooks et enregistre un hit, It’s love baby (24 hours a day) qui atteint la deuxième place des charts R & B ! Ce succès permet à Gaines de participer à une tournée aux côtés d’artistes de la stature de Bo Diddley, Big Joe Turner et Etta James. Mais, malgré un titre sous son nom placé dans les charts en 1966 (Best of luck to you, 28e) et quelques albums à la diffusion confidentielle dans les années 1970, il ne parvient pas à vivre de son art et doit exercer le métier de camionneur durant de longues années. En 1989, il retrouve toutefois le chemin de la scène et des studios avec l’album « House Party » (Meltone), suivi entre autres de « I Believe In Your Love » (Appaloosa, 1996), « 24 Hours A Day » (Black Magic, 1999), « The Different Feelings Of Blues & Soul » (Blue Fye, 2005) et « Nothin’ But The Blues » (Ecko, 2008), apparaissant également sur plusieurs compilations et rééditions. Ce grand vocaliste nous aura donc régalés jusqu’au bout.
Daniel Léon (photo © Nicolas Teurnier)