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Brèves / 03.08.2006

Disparition de Sam Myers

L’imperturbable compagnon d’Anson Funderburgh et des Rockets vient de lâcher la rampe, après plus d’un an d’inactivité forcée, suite au cancer de la gorge qui vient d’avoir raison de sa résistance le 17 juillet chez lui, à Dallas.
Né le 19 février 1936 à Lauren, Mississippi, et avait fait ses humanités en observant Muddy Waters, Howlin’ Wolf, Elmore James ou Little Walter dans les clubs du South Side de Chicago. En 1957, de retour dans le Mississippi, il avait gravé à Jackson un 45-tours pour Ace avec My love is here to stay, qu’il reprendra avec Funderburgh, et Sleeping in the ground, qu’Eric Clapton et Robert Cray enregistreront.
Durant les années 1960 et 1970, Sam Myers jouera surtout dans le chitlin circuit sudiste, ne faisant que quelques incursions européennes au sein du Mississippi All-Stars Blues Band, mais ce n’est qu’en 1986, lorsqu’il rejoindra les Rockets que sa réputation s’étendra à toute la planète Blues.
Guitariste texan émérite, mais se sachant piètre chanteur, Anson Funderburgh eut la clairvoyance et l’humilité de faire appel au talent de chanteur et d’harmoniciste de Sam Myers. Au fil des albums et des tournées, on prit l’habitude de voir ce groupe de fringants visages pâles fournir un accompagnement somptueux à ce géant débonnaire et tiré à quatre épingles, au regard voilé par d’épaisses lunettes, qui ne cessait de tirer sur sa cigarette que pour inspirer dans son harmonica.
C’est un grand bluesman qui vient de s’éteindre.