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Brèves / 22.11.2006

Disparition de Robert Lockwood Jr.

Après Henry Townsend, c’est encore un grand témoin de la l’histoire du Blues qui disparaît avec Robert Lockwood Jr. Sans doute celui qui avait appris le plus directement de Robert Johnson, qui fut le compagnon de sa mère, peut-être même son mari.
Robert Lockwood avait été hospitalisé dans un état critique le 3 novembre dernier, après l’éclatement d’un vaisseau sanguin dans le cerveau. Il est mort hier, le 21 novembre à 17 heures, à l’hôpital universitaire de Case Western, Ohio.
Né le 27 mars 1915 à Marvell, Arkansas et après avoir, comme on le sait, subit l’influence de Robert Johnson, il poursuivit son apprentissage auprès de Hacksaw Henry, Robert Nighthawk, Sonny Boy Williamson II. A Memphis, il assista à un concert du guitariste de jazz Eddie Durham qui a changé sa perception de la musique. Il adopta la guitare électrique et découvrit les disques de Charlie Christian.
Arrivé à Chicago, sa réputation se répand rapidement et il est solliciité pour enregistrer avec Little Walter (Checker), Sonny Boy (Chess) et Otis Spann (Candid), notamment. Pourtant, sa propre carrière discographique se limite à quelques 45-tours pour Mercury et JOB dans les années 1950. Il n’a jamais aimé la grande ville de Nord et bientôt il part s’installer à Cleveland, Ohio, où il restera.
Ce n’est qu’en 1970 que Delmark enregistre le premier album de Lockwood, le fameux « Steady Rolling Man ». Beaucoup d’autres suivront, pour Trix (« Contrats » et « Does 12 »), Black & Blue (l’excellent « Ramblin’ On My Mind », à l’occasion de la tournée Chicago Blues Festival 1982), Rounder (dont “Hangin’ On” en compagnie de Johnny Shines, autre disciple de Robert Johnson), Verve, etc.