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Chroniques / 29.06.2020

Dee Dee Bridgewater, Afro Blue

Découverte en invitée chez les autres – notamment sur la musique du film Coffy, signée par Roy Ayers –, Dee Dee Bridgewater profite d’une tournée japonaise en 1974 pour faire ses débuts de soliste, avec ce premier album enregistré sur place avec une équipe américano-japonaise de pointures et publié sur un label local, Trio. Longtemps inaccessible autrement qu’en import coûteux, le disque bénéficie ici d’une première réédition internationale bienvenue.

Alors que les disques à venir sur Atlantic et Elektra la présenteront dans un registre commercial marqué par la soul puis le disco, le contexte est ici strictement jazz, et même les titres plus pop (Raindrops keep fallin’ on my head, People make the world go round) destinés à illustrer sa polyvalence sont arrangés dans ce sens. Vocalement, Bridgewater est déjà en pleine possession de ses pouvoirs, même si elle ne les maîtrise pas tout à fait – le scat en pilotage automatique du Blues medley –, et fait preuve d’une grande assurance, comme l’illustre le brillant Afro blue d’ouverture, très joliment arrangé. Une belle réémergence.

Frédéric Adrian 

Note : ★★★
Label : Mr. Bongo
Sortie : 19 juin 2020

Dee Dee BridgewaterFrédéric AdrianMr. Bongo