;
Brèves / 21.05.2010

Décès de Larry Dale

Décédé le 19 mai 2010, Larry Dale était, à l’égal de Wild Jimmy Spruill et de Mickey Baker, un des guitaristes majeurs de la scène blues new-yorkaise des années 50. Né Ennis Lowery à Wharton au Texas le 7 janvier 1923, c’est sous l’influence de B.B. King qu’il commence à jouer de la guitare. C’est aux côtés du pianiste Bob Gaddy qu’il fait ses débuts en studio à New York en 1952. Il enregistre quelques faces solo dès 1954 pour Groove, puis Herald et Ember. Parmi ses titres les plus connus, on peut citer le festif Let the doorbell ring, paru sur Glover, et sa version du Drinkin’ wine-spo-dee-o-dee de Stick McGhee, publié en 1962 par Atlantic.
C’est surtout comme accompagnateur qu’il se fait remarquer : aux côtés de légendes de studio comme les saxophonistes Noble Watts et Sam Taylor et le batteur Panama Francis, il enregistre avec le pianiste Bob Gaddy, le saxophoniste Paul Williams, le guitariste Mickey Baker (dont les disques paraissent sous le nom de Big Red McHouston), puis, à partir de 1957, le trompettiste Cootie Williams, ancien de chez Duke Ellington reconverti à l’époque dans le R&B. C’est cependant son partenariat avec Champion Jack Dupree que l’on retiendra particulièrement : après des singles parus sur Groove et Vik, il participe à l’album Atlantic « Blues From The Gutter ». Il tourne en Europe avec le groupe du Cootie Williams : un enregistrement du concert donné en 1959 à l’Olympia – au cours duquel il essuie l’hostilité du public « jâââzz » – est publié par Decca (réédité en CD sous le titre « Jazz At Midnight » Universal Music 018446-2).
A part deux singles à la fin des années 60 et un dans les années 80, il disparaît brusquement des studios d’enregistrements après 1961, même s’il continue à se produire régulièrement, en général en compagnie d’autres vétérans. Il apparaît d’ailleurs au Blues Estafette d’Utrecht en 1987. Largement oublié aujourd’hui, aucune compilation ne lui a été consacrée : il faut donc rechercher ses faces sur différentes anthologies…
Frédéric Adrian