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Brèves / 01.02.2009

Décès de Hank Crawford

Après les récents décès de Leroy Cooper et de David “Fathead” Newman, nous apprenons celui (survenu le 29 janvier) de Hank Crawford, qui fut, auprès d’eux, l’un des grands saxophonistes de Ray Charles, pendant une période capitale de la carrière du Genius (1958-1963).
Né à Memphis le 31 décembre 1934, Bennie Ross « Hank » Crawford, Jr. fait ses débuts professionnels en 1952, jouant dans les formations de Ben Branch, Tuff Green, Al Jackson Sr. et Ike Turner, ayant notamment l’occasion d’accompagner B.B. King & Bobby Bland.
En 1956, Crawford enregistre (en tant que « Little Hank ») un 45-tours où il chante et joue de l’alto (Christene / The house of pink lights, Rhythm & Range 101). Engagé comme saxo-baryton par Ray Charles en janvier 1958, Hank sera bientôt invité par son nouveau patron à composer et arranger pour le groupe, dont il prendra la direction. Avec le retour de Leroy Cooper, en décembre 1959, Hank passe à l’alto, son instrument de prédilection, jouant parfois aussi du piano (pour accompagner Brother Ray lorsque celui-ci jouait lui-même de l’alto).
Dès 1960, Crawford est pris sous contrat par Atlantic, qui publie son premier LP « More Soul ». Le succès sera au rendez-vous et ne se démentira guère pendant quatre décennies, Hank produisant près d’une quarantaine d’albums de « soul jazz » (pour Atlantic, CTI/Kudu, Milestone et Telarc) jusqu’à l’année 2000, où il sera frappé par une attaque cérébrale qui le laissera très diminué.
Très demandé en tant que soliste et arrangeur, Hank (surnommé chez Atlantic « Mr. Blues ») avait contribué à des disques d’artistes comme David Newman, Jimmy McGriff, Percy Mayfield, Ruth Brown, Jimmy Witherspoon, B.B. King, Esther Phillips, Etta James, Eric Clapton, Bernard Purdie, Cornell Dupree, Al Kooper ou Gregg Allman.
Joël Dufour