Frankie Beverly (1946-2024)
11.09.2024
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« Right about now, it’s star time! Are you ready for star time? Yes! Introducing, ladies and gentlemen, the man who has given the world over 44 golden soul classics, tunes that will never die. Tunes like Try me, Please, please, please, ‘I feel good, Papa’s got a brand new bag, Sex machine, Big payback, Get up offa that thang, Don’t be a dropout, and Say it loud, I’m black and I’m proud! I introduce you to the hardest-working man in show biz, ladies and gentlemen, the Godfather of Soul, Mr. James Brown! » : cette introduction, avec quelques variantes occasionnelles, les spectateurs des concerts de James Brown, des années 1960 à son décès l’entendent encore. Pendant plus de quarante ans, en effet, c’est à Danny Ray qu’il appartenait de jouer le rôle de MC pendant le show, présentant chacun des participants ainsi que la vedette de la soirée, et c’est aussi à lui qu’il revient d’apporter la cape pour la cérémonie finale, pendant que retentissaient les dernières notes de Please, please, please.
Originaire de Birmingham, Danny Ray s’installe à New York après son service militaire et croise la route de James Brown à l’occasion d’un concert à l’Apollo en 1960. Désireux de travailler dans le milieu du show-biz, il se fait embaucher par Brown, dont il devient l’assistant en charge en particulier de sa garde-robe, jusqu’à ce que Brown le propulse un soir sous les projecteurs afin d’assurer la présentation du spectacle, rôle qu’il conservera jusqu’à la fin de la carrière de son patron. Sa voix immédiatement reconnaissable s’entend sur plusieurs albums live parmi lesquels “Live At The Apollo – Volume II”, “Revolution Of The Mind (Recorded Live At The Apollo Vol. III)”, “Get Down With James Brown! (Live At The Apollo Vol. IV)” et “Live At Studio 54”. Il contribue également ponctuellement à des disques d’autres artistes, tels que le batteur Tony Cook ou le groupe néerlandais Octavepussy. Après le décès de Brown, Danny Ray continue à exercer son métier de MC, en particulier à l’occasion de tournées hommages comme celle organisée par Bootsy Collins en 2008 (qui passe en particulier par le Bataclan) et celle de la version reformée des JB’s qui se produit à plusieurs reprises en Europe ces dernières années.
Texte : Frédéric Adrian
Photo © DR