Brittany Davis, Black Thunder
24.07.2025
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Auteur en 2023 de “The Right Man”, premier album encensé par la critique, D.K. Harrell réussit avec ce “Talkin’ Heavy” ce qu’il n’est pas toujours facile à accomplir : confirmer. Il faut dire qu’en faisant de nouveau appel aux talents multiples de Kid Andersen qui endosse les costumes d’ingénieur du son, de producteur, mais aussi de co-compositeur, le jeune chanteur-guitariste louisianais a frappé à la bonne porte. Ajoutez à cela la signature récente sur le label Alligator et vous tenez là une recette qui devrait lui permettre d’étendre encore sa visibilité et d’asseoir sa réputation de valeur sûre de la scène blues actuelle.
Composé de titres calibrés dépassant rarement les quatre minutes, ce nouvel opus confirme les belles aptitudes vocales du jeune homme et témoigne d’un jeu de guitare qui a gagné en épaisseur et en personnalité. Si l’influence de B.B. King se fait toujours sentir sur Life’s lesson, Harrell a incontestablement élargi son panel et l’on retrouve ainsi dans son vocabulaire des références explicites à Albert Collins (A little taste), Freddie King (Grown now) ou Albert King (Talkin’ heavy). Cette ouverture se lit aussi dans sa capacité à injecter différentes couleurs qui peuvent être gospel (l’œcuménique Praise these blues), soul (No thanks to you) voire même, et de manière inattendue, disco funk (PTLD).
Un mot, enfin, sur le casting. Autour du noyau constitué du maître des Greaseland Studios à la guitare rythmique, d’Andrew Moss à la basse et de Jim Pugh aux claviers, la liste des intervenants, qu’ils soient occasionnels ou réguliers, est tout bonnement pléthorique ! Les batteurs June Core et Derrick “D’Mar” Martin, les choristes Vickie Randle, Lisa Leuschner-Andersen et Tia Carroll, mais aussi les cuivres, Mike Rinta ou Terry Hanck brillent dans tous les registres et contribuent à la réussite de cet album captivant de bout en bout.
Nicolas Deshayes
Note : ★★★★
Label : Alligator
Sortie : 20 juin 2025