Maxwell, Grand Rex, Paris, 2025
25.07.2025
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15 mai 2025.
Avec sa programmation riche et variée, concoctée par Alain Enjalbert, l’Azile de la Rochelle est un point de passage obligé dans le paysage blues en France. Pour sa venue, Curtis Salgado a généré un engouement suffisant pour proposer deux soirées au lieu d’une habituellement. Nous y sommes le jeudi 15 mai pour le retrouver avec Anthony Stelmaszack, Thibaut Chopin et Fabrice Bessouat.
Une petite formation qui est adaptée à cette salle conviviale dont l’accueil est toujours joliment assuré par une belle équipe de direction et des bénévoles aux petits soins. Les musiciens apparaissent sur scène et on est de suite en prise directe avec eux, par la proximité physique et la chaleur du son. Anthony est à la guitare, Thibaut à la basse et Fabrice à la batterie. Curtis apparaît vite et, pour commencer le show, plonge dans son répertoire avec The sum of something de son disque “Strong Suspicion” de 2004. Ses compositions apparaîtront de façon parcimonieuse au milieu d’une majorité de reprises, ce dont on ne se plaindra pas car Curtis a une expérience et une culture qui lui permettent de trouver des chansons variées, blues, soul, rock ‘n’ roll, qu’il peut s’approprier facilement. Il revisite ainsi Elmore James, Little Johnny Taylor, Buddy Guy, B.B. King, Sonny Boy Williamson, les Falcons, O.V. Wright, Howlin’ Wolf et Larry Williams. De ses albums, il interprète 20 years of B.B. King, I don’t do that no more, The longer that I live, ses propres classiques en somme, qui forment un tout coherent avec le reste.
Il prend le temps de présenter les morceaux, invite ses trois accompagnateurs à faire montre de leur talent, va chercher des chaises pour un intermède de blues plus ancien avec Early in the morning, plaisante, faits des mimiques, il est bien et nous aussi. Anthony Stelmaszack prend des solos brillants, notamment sur Look over yonders wall et Killing floor, Curtis étant lui aussi stratosphérique à l’harmonica. The longer that I live est l’occasion d’un petit sketch en fin de morceau pour accompagner les changements de rythme, entre lent, rapide et speedé.
Le final ne peut être que rock ‘n’ roll et c’est avec sa reprise spéciale du Slow down de Larry Williams qu’il conclut en beauté une bien belle soirée.
Textes et photos : Christophe Mourot