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Live reports / 25.08.2012

Concert Jazz et Blues

 


Photo : DR

Après Rag Mama Rag et Gary Brooker en 2011, le concert Jazz et Blues de l’Abbaye Nouvelle dans le Lot prend une coloration Blue Planet avec CadiJo et Nico Backton and The Wizards of Blues. Les concerts se déroulent dans la salle basse d’une église cistercienne du XIIIe siècle (www.abbaye-nouvelle.fr).

 La première partie est dévolue à Jean-Pierre “CadiJo” Carraro qui commence en solo avant d’accueillir tour à tour Baptiste Duperron à la guitare et Baptiste Castets à la basse et à la batterie (les deux compères sont aussi les deux piliers de Baptiste Blues Compagnie, un très prometteur jeune groupe Bordelais dont on peut écouter quelques titres sur MySpace). Le public va vite se laisser conquérir par le blues gouailleur de Jean-Pierre, dont les textes en français sont parfois légers, parfois plus sombres, gentiment contestataires, mais toujours poétiques. Jean-Pierre est un songster à la française qui sait se faire très swing ou très blues. Son jeu d’harmonica est majoritairement acoustique, mais il prend le “bullet mike” pour un bel instrumental jazzy et un shuffle blues où son côté “Walter Hortonien” prend magnifiquement le dessus. Le répertoire est issu de l’ensemble de ses albums, mais on peut noter avec plaisir qu’il interprète une bonne part de nouveaux titres, dont un joli blues à la Jimmy Reed, qui devraient faire l’objet d’un prochain CD. 
 


 


 

Nico Backton et ses Wizards of Blues entament leur set à un niveau d’énergie tout de suite élevé. Leur Big fat mama au rythme hybride prévient tout le monde : “On va vous prendre et ne plus vous lâcher !” Les titres des trois CD défilent, on a beau les connaître, on se laisse envahir par cet univers si particulier, même s’il a évolué puisque l’harmonica de Richie Faret a laissé la place à la deuxième guitare de Thierry Lopez et Philippe Dourou a succédé à François Miniconi à la batterie, le fidèle Chris Michel officiant à la basse électro-acoustique. Thierry joue en acoustique et en électrique et se révèle accompli et très blues. Nico est toujours aussi brillant au chant et aux guitares, en particulier sur un You gotta move joué en slide sur une guitare fabriquée à partir d’une boîte de cigares.
 


 


 

Musiciens et public partageront ensuite un “after” où vins et produits locaux feront durer le plaisir jusqu’à une heure avancée.

Texte et photos : Christophe Mourot