;
Chroniques / 04.06.2020

Cleveland P. Jones, Let’s Make Love

Deuxième album autoproduit pour le chanteur originaire de Caroline du Sud et désormais installé sur la scène d’Atlanta. Entendu occasionnellement sur des productions de James Day, Jones partage avec lui un goût pour la modern soul influencée par le son des années 1980 et 1990 et illustrée notamment par le label britannique Expansion, et c’est dans ce registre qu’il s’exprime tout au long de cet album.

Après une ouverture plutôt musclée (la guitare rock de Hommage, le funk de Count on you, le princier Be kind), sur laquelle le chant très extraverti de Jones se déploie en toute liberté, le disque ralentit le tempo pour une succession de ballades qui n’échappent pas aux clichés (le très prévisible Mistake) et finissent, à force d’uniformité dans les tempos et malgré quelques bonnes idées de production (le côté gospel de la chanson titre), par perdre un peu l’attention de l’auditeur. L’ensemble ne manque cependant pas de promesses et Jones pourrait, en bénéficiant peut-être de l’apport d’un regard extérieur côté production, faire partie des voix à suivre. 

Frédéric Adrian

Note : ★★★
Label : P3P Music Group
Sortie : 27 mars 2020

Cleveland P. JonesFrédéric Adriangospelsoul