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Brèves / 09.11.2018

Boney Fields, Bump City

Chronique d’un album qui sort aujourd’hui. 

BONEY FIELDS
BUMP CITY

Blues Project / Socadisc
«««½  FUNK ROCK
Avec ce nouveau projet, l’ancien trompettiste de James Cotton passe la surmultipliée. Quelle énergie ! Une énergie qui emprunte aux codes du rock contemporain (la prise de son compacte, les guitares saturées, parfois inutilement heavy – notre seul regret ici) mais qui évite le piège de l’agressivité gratuite grâce à un sens du groove omniprésent, un vrai talent d’écriture et d’exceptionnelles qualités techniques. Chaque composition ménage son lot de surprises (les calls and responses tiercés de Ain’t giving up on you, le vocaux scattés-rappés de I got the blues, la pulsation néo-disco de More), les arrangements cuivrés, riches et complexes, sont joués au cordeau et la voix voilée et bourrue de Fields apporte à ce répertoire gonflé à bloc son nécessaire supplément d’âme. Quant au backing band, il est loin de faire de la figuration, qu’il s’agisse de Rachid Guissous aux claviers (ses parties de piano électrique sur Sadie sont superbes), de Charles Pas, venu poser en ami quelques furieux chorus d’harmo ou d’Icheme Zougart à la basse (souvent) slappée. Sans oublier bien sûr les interventions tourbillonnantes du patron, toujours aussi étincelant à la trompette.
Ulrick Parfum

boneyfields.com