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Live reports / 13.09.2013

Blues On The Fox

Cap sur Aurora, Illinois, la ville qui “abrita” les bluesmen de chez RCA-Bluebird (1940), quand ils enregistraient dans l’hôtel central. La municipalité a fait aménager un nouveau site permanent de concerts, le long de la rivière Fox : c’est une réussite, avec une excellente acoustique générale, due principalement aux boiseries de la scène.

Vendredi 14 juin

JJ Grey & Mofro : leur melting-pot stylistique m’a toujours laissé froid. Mais je reconnais qu’ils sont populaires et le public reprend en chœur certains de leurs titres.

Dr. John : malgré les gris-gris, colliers multicolores, plumes, crânes et autres accessoires carnavalesques de vaudou, aussi faux que ceux de Screamin’ Jay Hawkins, le docteur, assis immobile entre deux pianos (bonne chance pour le voir ; les doigts, vous oubliez) enchaîne les succès, certes, mais sans grande conviction et pratiquement inaudible à l’acoustique. Passons sur l'unique titre joué à la guitare (arthrite ?). Ajoutez qu’il a besoin de partitions… Le contrecoup d'avoir limogé tout son Lower 911 ?

 


JJ Grey

 


Dr. John

 

 

Samedi 15 juin

The Stone Foxes : trio californien rock à clichés 60’s, brouillons et bruyants.

Tommy Castro : avec décontraction, ce routier du blues à la Stratocaster vintage impose sa dynamique Albert Collins tout au long d’un set souvent excitant qui évite la redondance. Le groupe lui colle au train.

 


Tommy Castro

 

Robert Randolph : ce spécialiste de la steel guitar va chercher son inspiration à l’église et navigue entre style jam band et compositions plus élaborées ; c’est parfois lassant.

Buddy Guy : en toute grande forme physique et vocale, il nous ravit pendant 1 h 30. Attaque contrôlée au plus juste depuis le premier titre, First time I met the blues, jusqu’aux évocations de Hooker, Muddy et Hendrix, en passant par « ces gars anglais qui connaissent notre musique » dont Clapton (Strange brew / Cream). Il cartonne sans jurons, showman responsable sans trop de démonstration. Le groupe est impeccable (Marty Sammon, kbd) et il invitera Robert Randolph à la guitare (correct, tout au plus), ainsi que sa chanteuse. Beau final donc, qui plus est, en avance sur l’horaire, afin d’éviter un gros orage menaçant.

 


Robert Randolph

 


Buddy Guy

 

Nous avons terminé la soirée dans un pub irlandais du centre ville : Rockin’ Johnny & Willie Buck assuraient, malgré un match important des Blackhawks qui focalisaient toutes les attentions.

André Hobus
Photos © André et Liliane Hobus