Quelques jours après son entrée officielle au Rock & Roll Hall of Fame, la presse américaine nous apprenait que Billy Preston (1946-2006) devrait prochainement faire l’objet d’un documentaire. Dans un article du magazine hollywoodien en ligne Deadline, deux sociétés de production de la ville du cinéma annoncent s’être associées pour consacrer un film à celui que l’on surnomme souvent le “cinquième Beatles”. 

« Le Billy Preston que l’on connaît était un musicien incomparable », dit le réalisateur en charge du projet, le multi-récompensé et très productif Paris Barclay. Mais le Billy que l’on verra dans ce documentaire était une somme de contradictions. Je suis ravi de creuser plus profondément le personnage qui se cache sous la coupe afro et derrière le fameux sourire. » De son côté, la productrice Stephanie Allain compte « utiliser la bande sonore de Billy Preston pour explorer son parcours personnel et enfin le placer sur le devant et le centre de la scène. » À l’heure actuelle, le projet n’en est qu’au stade de work in progress : le documentaire n’a pas encore de titre et les deux co-auteurs, Barclay et Hodari Coker, lancent un appel à ceux qui ont bien connu ou travaillé avec Billy Preston pour rassembler le plus d’enregistrements, de photos et de souvenirs possibles (une adresse de contact a été même créée sur le site www.billypreston.com). 

Pour sa part, Hollywood, Billy Preston a bien connu : dès 1958, alors qu’il n’a qu’une dizaine d’année, le pianiste et organiste prodige a fait ses débuts à l’écran quand, sur la recommandation de Mahalia Jackson, il incarne un W.C. Handy enfant dans le film St. Louis Blues. And the rest is history, une très riche carrière entre le rhythm & blues et le gospel et une vie personnelle émaillée d’ombres dont on ignore évidemment pour l’instant ce que fera l’équipe en charge du projet. Un indice tout de même : on doit à White Horse Pictures, l’une des deux sociétés de production impliquées, deux documentaires pour HBO nommés aux Emmy Awards, l’un consacré aux Bee Gees et l’autre à l’Apollo, la fameuse salle de spectacles de Harlem. Wait and see, mais on a hâte. 

Photo © Preston Music Group