Emilia Sisco, Introducing Emilia Sisco
06.12.2024
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Big Daddy Wilson occupe désormais une belle place parmi les meilleurs chanteurs contemporains. Sa discographie qui compte aujourd’hui une quinzaine d’albums nous a permis à plusieurs reprises d’apprécier sa voix à la fois puissante et souple qui lui permet d’aborder tous les registres. Il est toutefois bien possible que l’on tienne là son album le plus abouti. Car pour favoriser la pleine expression de son talent vocal, Wilson bénéficie des meilleures conditions possibles. Le CD a en effet été enregistré aux Bessie Blue Studios de Jim Gaines, à Stantonville, Tennessee, et finalisé chez FAME à Muscle Shoals, Alabama. Gaines s’est sans doute lui aussi régalé avec les accompagnateurs de Wilson qui comprennent Dave Smith (b) et Steve Potts (dm), membres d’une rythmique phare de Memphis, et aux guitares Will McFarlane, pilier du studio de Muscle Shoals, et l’inévitable Laura Chavez… Une formation encore étoffée et enrichie grâce à des cuivres et des chœurs, au service d’un ensemble impeccablement arrangé.
Wilson a voulu faire un disque qui serait en quelque sorte la quintessence de ses multiples influences. Il y parvient brillamment ! On trouve d’abord des titres résolument axés sur le blues moderne comme Deep in my soul et Voodoo, aux côtés de ballades soulful qui touchent, dont Mississippi me et Hold on to your love, et de Tripping on you, plus funky. Wilson signe ou cosigne 11 morceaux sur 12 et son écriture fait mouche avec un humour décalé bien présent (Ain’t got money et I got money). Ne manquez pas I’m walking et Redhead stepchild, les deux chansons les plus représentatives de l’état d’esprit et de l’approche de Wilson sur cet album. La confirmation d’un beau talent.
Daniel Léon
Note : ★★★★1/2
Label : Ruf
Sortie : 19 avril 2019