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Live reports / 05.12.2012

BETTYE LaVETTE

Passons vite sur la très embarrassante première partie : c’est de toute façon pour Bettye LaVette qu’était venu le public qui remplissait copieusement – malgré des billets excessivement chers – l’Alhambra pour la première date d’une tournée européenne comprenant quatre étapes françaises.

Comme d’habitude désormais avec miss LaVette, c’est essentiellement à son dernier album qu’est consacré le programme, qui ouvre avec l’un des titres les plus rock de l’album, I’m tired, emprunté à Savoy Brown. Très en voix, visiblement de bonne humeur malgré des problèmes de sons incessants, elle explique au public qu’il s’agit de la tournée de ses cinquante ans de carrière, qui succède apparemment à la tournée “qui c’est celle-là ?” de ces dernières années.

Elle enchaîne avec d’autres titres extraits de “Thankful N' Thoughtful”, parmi lesquels l’intense ballade I’m not the one et sa version très personnelle du Crazy de Gnarls Barkley, et y ajoute quelques titres plus anciens comme Heart of gold, emprunté dès les années 1970 à Neil Young et interprété ici dans une superbe version dépouillée.

 

 

 

Si musicalement l’ambiance est plutôt dramatique, à l’image de Souvenirs, autre titre exhumé des années 1970, les commentaires entre les chansons de Bettye LaVette lui permettent de faire preuve de l’humour acerbe qui fait le charme de son récent livre de souvenirs : assis au premier rang, un spectateur apparemment renfrogné en fait d’ailleurs les frais !

Après avoir interprété Close as I’ll get to heaven, devenue en quelques années sa chanson fétiche, c’est seule en scène que Bettye LaVette clôt la soirée, avec une version intense de I do not want what I have not got. Il semblerait qu’elle soit de retour cet été pour quelques festivals : impossible de la rater !

Frédéric Adrian

Photos © Cutymike