Comme tous les ans, c’est l’heure de se retourner pour se demander « et finalement, quels étaient les meilleurs disques de l’année ? » L’occasion de mettre sur le podium nos artistes préférés et de vous donner envie d’une séance de rattrapage si quelque chose d’essentiel vous avait échappé.

On peut le dire, c’est désormais lui le roi du blues acoustique. Avec “West Georgia Blues”, Jontavious Willis sort enfin un album à la hauteur de tout le talent, la verve et la créativité qui n’avaient jusqu’alors que partiellement été transcrits en disque. Huit membres de la rédaction le mentionnent dans leurs coups de cœur de 2024. Ils sont également plusieurs à mentionner la claque qu’ils se sont pris en allant voir le grand homme en concert. Allez donc immédiatement vous procurer “West Georgia Blues”, et si jamais Jontavious Willis joue pas trop loin de chez vous, lâchez tout ce que vous êtes en train de faire et foncez !

À la deuxième place, c’est “Mood Swings” de Marcus King : un disque sombre, marqué par la patte de son producteur Rick Rubin. Une alliance qui fait pencher l’ex-blues rocker aux tendances presque hard rock vers des couleurs presque RnB, dans une ambiance violemment mélancolique. Un artiste au talent indéniable, un des plus grands producteurs de notre époque, et surtout six des paires d’oreilles aguerries de la rédaction qui vous le recommandent, ça devrait suffire à vous convaincre de ne pas passer à côté.

Le troisième au classement 2024 nous avait déjà impressionnés avec “Always Smiling”, à la deuxième place de notre sélection 2021. Oliver Wood poursuit sa route avec un “Fat Cat Silhouette” toujours aussi jouissif par son inventivité qui pioche dans le blues, la folk et ratisse bien au-delà. Cinq membres de la rédaction ont choisi cet album parmi leurs favoris de l’année. Il y a peu de chances qu’ils se soient tous trompés.  

Si vous connaissez déjà tout ça, ne vous inquiétez pas, il y en a encore ! Au pied du podium, quatre albums d’excellente qualité, tous sélectionnés par quatre membres de notre rédaction. “A Lover Was Born” de Kelly Finnigan, satisfera les amateurs de soul ouvragée. Le gouleyant “The Hits Keep Coming” de Rick Estrin & the Nightcats fera le délice des aficionados de blues électrique traditionnel. “Almost Exactly…” des Cinelli Brothers relève plutôt du registre soul blues. Enfin, les amateurs de grandes voix et de blues se retrouveront autour du “Blame It On Eve” de Shemekia Copeland.

Enfin, la révélation de l’année est un artiste ayant déjà plusieurs albums derrière lui, mais qui avait jusqu’ici échappé à notre attention. Jeremie Albino, qui a sorti cette année le remarquable “Our Time Time In The Sun” chez Easy Eye, s’est mis à clignoter sur les radars de sept membres de notre rédaction cette année, certainement à cause de la grande qualité d’un disque où se rencontrent soul et americana.