Certes, il n’avait pas la notoriété des artistes majeurs de La Nouvelle-Orléans, mais le chanteur Benny Spellman avait apporté sa pierre à l’immense édifice de la musique de la ville. Il est hélas décédé le 3 juin 2011, à l’âge de 79 ans. Né le 11 décembre 1931 à Pensacola en Floride, un temps joueur de football américain, Spellman chante dans des groupes locaux et rencontre Huey « Piano » Smith en 1959. Le chanteur décide alors de s’installer à La Nouvelle-Orléans et devient au début des années 1960 un acteur notable de la scène R&B, signant de beaux succès pour d’autres artistes aujourd’hui bien plus connus que lui, dont le fameux Mother in law (Ernie K-Doe, 1961, numéro un des charts), ainsi que Lipstick traces et Fortune teller (Allen Toussaint, 1962). Mais après un single sous son nom, il se retire de la scène en 1968 et n’enregistre plus rien sous son nom, bien qu’une compilation de 16 titres auxquels il a contribué soit parue en 1990 (« Fortune Teller », Collectables). Toutefois jamais complètement oublié, Benny Spellman a été intronisé au Louisiana Music Hall of Fame en 2009.