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Brèves / 04.10.2021

Autobiographie pour Billy Boy Arnold

À quatre-vingt-six ans (il est né à Chicago le 16 septembre 1935), Billy Boy Arnold n’a pas encore pris sa retraite. Ce maître de l’harmonica blues a enregistré ses premiers singles en… 1953 ! Il vient d’écrire avec Kim Field son autobiographie, The Blues Dream of Billy Boy Arnold, à paraître le 4 novembre 2021.

Tout commence dans les années 1940, quand, encore adolescent, il découvre l’harmonica (il jouera également de la guitare) auprès de John Lee “Sonny Boy” Williamson. Et dès avril 1953, à seulement dix-sept ans, il grave au sein de l’orchestre de Bob Carter deux titres pour le label Cool, qui révèlent une voix encore juvénile mais un jeu d’harmonica déjà bien affirmé. Dès lors, seulement deux ans plus tard, il rejoint Bo Diddley, avec lequel il signe plusieurs morceaux qui deviendront des classiques intemporels dont I’m a manYou don’t love me, She’s fine she’s mine… Toujours en 1955, il grave sous le nom de Billy Boy deux autres grands standards, I wish you would et I ain’t got you. À vingt ans, Arnold imprime déjà sa marque personnelle dans un Chicago blues pourtant concurrentiel et qui vit son âge d’or : voix suggestive et bien placée, jeu d’harmonica ni spectaculaire ni démonstratif mais vivant, efficace, racé et enlevé. 

Après des tournées dans les années 1970, sa carrière s’essouffle durant la décennie suivante. Mais à partir du début des années 1990, il revient avec une série d’albums brillants, jusqu’à son dernier à ce jour, “The Blues Soul Of Billy Boy Arnold” (Stony Plain, 2014). Une discographie exemplaire, et la lecture de l’autobiographie de cet acteur essentiel du blues moderne promet d’être passionnante.

The Blues Dream of Billy Boy Arnold, University of Chicago Press, 288 pages, 30 dollars.

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