;
Brèves / 22.10.2018

Aretha exploitée

Difficile de faire semblant d’être surpris… Après l’intégrale des singles des premières années Atlantic – planifiée avant le décès de la chanteuse et tout à fait respectable –, Warner tente de récupérer quelques sous en profitant de l’émotion suscitée par le décès de la Queen of Soul en balançant sur le marché un double CD calibré pour les cadeaux de Noël. Comme l’objectif est strictement financier, pas la peine de faire un travail de qualité et le label se contente d’associer un “best of” basique avec l’affreux bidouillage fabriqué l’année dernière avec le Royal Philharmonic Orchestra (“A Brand New Me”). Deux faux inédits sont ajoutés pour l’occasion, histoire d’appâter le fan mal informé, soit un “duo” artificiel avec la chanteuse britannique Beverley Knight et une version piano-voix de Silent night qui n’est autre que celle de l’album “This Christmas” dépouillée de ses arrangements. Un pur exemple d’exploitation, à éviter absolument, d’autant que le vrai catalogue de la chanteuse est largement disponible. 

 

 

Rhino annonce par ailleurs une première édition vinyle de “This Christmas” (2008) ainsi qu’un coffret de six LP, “Atlantic Records 1960’s Collection”, qui regroupe les cinq premiers albums d’Aretha pour le label new-yorkais ainsi qu’un recueil de onze démos et outtakes qui feront leurs débuts sur matière noire.