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Chroniques / 06.06.2020

Albert Castiglia, Wild And Free

Albert Castiglia est né en 1969 à New York d’un père italien et d’une mère cubaine. Très jeune parti sur Miami, la guitare lui fut une seconde nature dès l’âge de 12 ans. Vite adulé par la scène locale, il s’installe à Chicago et y devient la coqueluche du monde du blues, stupéfiant son auditoire par sa fougue scénique et sa dextérité à la six-cordes. Il s’y produit avec Junior Wells ou Sandra Hall.

Produit par Mike Zito, ce live fulgurant comprend 11 titres, pour certains à la durée fleuve, qu’il eut peut-être été bon de tempérer. Je retiens Heavy, pour sa retenue, sa structure de base à deux accords et son ambiance lourde et moite. J’aime le groove de Searching the desert for the blues, marche imperturbable en mid-tempo pour soutenir avec puissance un chant porté haut et un solo épais. Boogie funk le bien-nommé offre des moments excitants, Too much seconal aurait pu décoller… Mais il s’avère que le déluge de notes qui tapisse tout l’album a dès le départ quelque chose d’inconvenant, de “too much”. Un excellent guitariste peut s’exprimer avec retenue et imposer des moments forts, dont l’effet est d’autant plus réussi qu’il est ponctuel. Cette façon de jouer “tout à fond” atomise malheureusement l’intention, le contexte du live n’excusant pas tout…

Marc Loison

Note : ★★
Label : Gulf Coast
Sortie : 9 août 2020

Albert CastigliaGulf Coast RecordsMarc Loison