;
Chroniques / 08.01.2020

ALA.NI, ACCA

Cette chanteuse britannique, découverte par Damon Albarn, fut un temps choriste pour Blur mais aussi pour Mary J. Blige. Son premier album, sorti en 2016, donnait déjà un bel aperçu de ses talents mais restait circonscrit à un jazz vocal un peu trop sage. Pleine d’audace, la dame revient pour sortir du cadre, se concentrant ici sur la voix de manière ambitieuse : entourée d’un beatboxer (Dave Crowe) et d’un bassiste (Phil Simmonds), l’Anglaise propose une approche plus pop. Elle compose, produit et arrange des chansons envoûtantes : superpositions de pistes, riches et bien senties, sur lequel son chant se fait parfois plus soul.

Délicieusement irrévérencieuse sur Bitch, ou en ballade reggae revigorante sur Sha la la, ALA.NI n’en finit pas de nous surprendre. Parmi les points d’orgues de ce petit ovni, on relève également l’émouvant Papa et Le Diplomate où elle contraste parfaitement avec un Iggy Pop en français dans le texte. Au final, si l’aspect démonstratif se fait trop ressentir par endroits, on replonge tout de même volontiers dans ce disque foisonnant.

Hugues Marly

Note : ★★★
Label : Sony Music
Sortie : 30 août 2019

ALA.NIHugues Marly