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Chroniques / 01.10.2020

Aaron Taylor, Icarus

Aaron Taylor ne se voyait pas chanteur. Jeune adolescent claviériste dans une église de la banlieue londonienne, il envisageait plutôt une carrière de producteur, mais à force d’accumuler des chansons, il a fini par les faire vivre lui-même, telle l’accrocheuse Lesson learnt, utilisée pour une pub Apple. Depuis, sa musique a aussi bien séduit des radios indépendantes que des grands noms tels que l’animateur Trevor Nelson ou la star Elton John. 

Son EP “The Long Way Home” sorti en 2018 rappelait les humeurs de funk vaporeux d’un D’Angelo inspiré, notamment via le solaire I think I love you again. C’est d’ailleurs le soleil convoité par Icare qui devient une comparaison à l’être aimée sur ce premier album. Une recherche de l’amour qui s’exprime sur le balancement hip-hop de Be my muse, le temps d’un break latin via I want that fire comme à travers le sensuel Ritual, le rêve éveillé de Drowning in your love mais aussi pendant le sulfureux Hey baby. Sophistiqué et agile, Taylor confirme ici sa place parmi les artistes (neo) soul à suivre outre-Manche.

Note : ★★★
Label : Edenic
Sortie : 25 septembre 2020

Aaron TaylorHugues Marly