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Live reports / 23.01.2019

DeRobert & the Half-truths + Alexis Evans Trio

DeRobert & the Half-Truths ont eu le Pied dans Soul Bag en 2014 pour leur disque “I’m Tryin’” (G.E.D. Soul). On peut être passé à côté à l’époque, aussi on ne peut que remercier les bonnes âmes qui ont recommandé d’aller à leur concert à Saint-Nazaire.

En première partie, Alexis Evans chauffe parfaitement la salle, comme à son habitude. Avec Olivier Perez à la basse et Éric Boréave à la batterie, il interprète avec maîtrise son répertoire soul dans ce style nerveux, saccadé, tout en riffs de voix et de guitare, qui n’appartient qu’à lui et qui fait le bonheur de ses fans. Titres phares des disques existants, Time is on my sideThe horniest waitress, nouveautés, It’s all over nowChocolate seller, et d’autres nouveaux titres encore (promis pour le nouveau disque à paraître en mars 2019), Girl bait en final, Alexis sait faire vivre son set d’un concert à l’autre, ce qui fait qu’on ne s’ennuie pas et qu’on a toujours plaisir à le retrouver.

 


Alexis Evans © Christophe Mourot

 


Éric Boréave, Olivier Perez
© Christophe Mourot

 

Le chanteur DeRobert Adams apparaît ensuite avec les Half-Truths, David Guy à la basse, Nick DeVan à la batterie, Andrew Muller à la guitare, Troy Atkins au saxophone et Charles Ray à la trompette, et le moins qu’on puisse dire est qu’ils ne traînent pas : ça part à fond tout de suite ! 

 


DeRobert © Brigitte Charvolin

 

David Guy et Andrew Muller se mettent en mouvement et ils ne cesseront de se balancer qu’en repartant dans les loges en fin de concert mais il se peut qu’ils aient continué tant ils semblent inépuisables. Charles Ray et Troy Atkins commencent à envoyer des riffs tranchants, Nick DeVan, fondateur du groupe, surveille tout ça en bon métronome, et DeRobert a ainsi un soutien parfait pour sa voix, qu’il module entre une relative douceur, une fureur assumée quand elle se déclenche, avec des accents à la James Brown, et une capacité de tous les instants à soutenir le rythme ou le compléter par une mélodie. Son jeu de scène est dans la même veine, présent auprès des solistes pour mettre leur apport en valeur. Celui d’Andrew Muller est constant, passant en revue tout le catalogue des riffs funky. Celui de Charles Ray est souriant avec de beaux solos. Celui de Troy Atkins est étincelant, de par sa présence physique, et surtout de par le son et le groove qu’il distille à chaque intervention.

 


David Guy, DeRobert © Brigitte Charvolin

 


Andrew Muller © Brigitte Charvolin

 


Nick DeVan © Christophe Mourot

 


Andrew Muller, David Guy © Christophe Mourot

 

Le répertoire fait appel à l’album de 2014, mais aussi à l’EP de 2011 et aux différents singles sortis en complément. On reconnaît entre autres Wake on upToo busyI got burnedSucker punchChristmas kisses, mais aussi des reprises totalement appropriées de Whole lotta loveTell it like it isGrits ain’t groceries ou Mind your own business, ces deux dernières particulièrement speedées. Les morceaux sont relativement courts, il n’y a pas de temps mort, on est admiratif face à l’énergie déployée.

 


DeRobert © Brigitte Charvolin

 


Charles Ray © Brigitte Charvolin

 


Charles Ray, Troy Atkins © Brigitte Charvolin

 

Après le dernier titre, les musiciens quittent la scène, laissant DeRobert adresser au public un message d’amour et de paix qu’il conclut par une jolie séquence a cappella. L’erreur de 2014 est réparée, on est désormais fan de DeRobert & the Half-Truths et on achète illico le CD qui contient l’EP “Beg Me” et l’album “I’m Tryin’”.

Christophe Mourot

(Les photos de Brigitte Charvolin ont été prises à Avignon le 25 novembre 2018.)

 


DeRobert © Brigitte Charvolin