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Live reports / 19.03.2025

Tad Robinson, Le Hangart, Técou, 2025

8 mars 2025.

La dynamique continue à Técou dans le Tarn grâce à l’association Bluz Track et à l’engagement de la mairie. La salle multiculturelle s’appelle désormais le Hangart et est en train de s’agrandir avec la construction d’un lieu de résidence pour les groupes musicaux. En attendant l’édition 2025 du festival Técou en Blues début juin, on peut aussi profiter des concerts ponctuels comme en ce samedi 8 mars avec Tad Robinson et le Low Tone Band, précédés de Pin’s.

Alors que, comme annoncé, le vent commence à souffler fort en extérieur, on a plaisir à retrouver les lieux et l’accueil chaleureux des organisateurs et de tous les bénévoles. Merci en particulier à ceux qui font cette délicieuse cuisine qui permet de commencer la soirée dans les meilleures conditions. Une partie du public semble surpris à l’écoute du blues downhome sans concession du chanteur guitariste Pin’s, artiste de la région. À chaque morceau, dont plusieurs sont de lui, il annonce le titre en peu de mots, lance une introduction à la guitare, chante une phrase, joue quatre mesures de riffs, et recommence, jusqu’à une fin souvent abrupte. C’est du blues crédible interprété avec un feeling et une sobriété comme on a perdu l’habitude d’en voir, et une belle découverte.

Pin’s

La scène est ensuite investie par le Low Tone Band, soit Erkan Özdemir à la basse, ses fils Kenan à la guitare et Levent à la batterie, et Alberto Marsico à l’orgue. Ce groupe de cadors installent de suite un groove solide sur lequel Tad Robinson vient vite poser sa voix et son harmonica. Entendre enfin sur scène un artiste qu’on vénère sur disque depuis des années est toujours un grand moment, d’autant que Tad est dans une grande forme vocale, avec des envolées, des variations, des coups de gorge, des caresses, qui mettent nos oreilles en émoi.

Tad Robinson
Tad Robinson, Erkan Özdemir
Erkan Özdemir

Le répertoire vient des propres disques de Tad avec par exemple Pockets full of nothing, ou Dying from the blues, du superbe “Did You Ever Wonder” de 2004, Changes de “Real Street” en 2019, ou de ceux d’autres formations dont il faisait partie comme le Back to Chicago, titre éponyme du Rockwell Avenue Blues Band en 2018. Il n’est pas avare de parties d’harmonica mais laisse aussi la place à des solos de guitare et d’orgue, bien envoyés, mais peut-être trop sagement, par Kenan Özdemir et Alberto Marsico.

Le public ne veut pas que ça s’arrête et il y aura deux rappels, avec la composition Rained all night, puis Money is the name of the game de Buster Benton avec harmonica chromatique dans les contrechants et diatonique en solo.

Merci pour cette belle soirée.

Textes et photos : Christophe Mourot