Bonne nouvelle pour les amateurs de soul ensoleillée, gorgée de blues, de gospel et d’harmonies pop : Southern Avenue annonce pour le 25 avril la publication de “Family”, son quatrième album à ce jour et son premier chez Alligator. Soit 14 morceaux originaux gravés aux studios Royal de Memphis (la ville dont ils sont originaires) avec Luther Dickinson en invité sur quatre titres, produits par John Burk (Ray Charles, Georges Benson…), enregistrés et mixés par Boo Mitchell, patron des lieux et fils du légendaire Willie “Poppa” Mitchell. 

Comme l’explique le groupe, les liens familiaux constituent le thème central du disque : « “Family” relate l’histoire de notre rencontre, comment nous avons réussi à tenir bon malgré les hauts et les bas de l’existence et avons construit quelque chose plus solide que nous n’aurions jamais imaginé. On parle de ces moments qui vous mettent à l’épreuve, des personnes qui vous élèvent et de la conviction que même dans les moments les plus difficiles, quelque chose de beau vous attend de l’autre côté. » 

Plus uni que jamais, le groupe se compose des sœurs Jackson (Tierinii au chant, Tikyra à la batterie et Ava aux percussions et au violon, récemment intégrée) ainsi que du guitariste d’origine israélienne Ori Naftaly, mari de Tierinii et tous deux parents d’une jolie petite fille de trois ans, Naava. Des liens du sang qui confèrent à l’orchestre une cohésion qui bien va bien au-delà de la simple aventure professionnelle, aussi réussie soit-elle : un premier album chez Stax, une nomination aux Grammy Awards, une signature prestigieuse chez BMG, des tournées dans le monde entier en compagnie de Tedeschi Trucks, Sheryl Crow ou Los Lobos, des amitiés qui courent de Dylan à Willie Nelson, jusqu’à leur arrivée au sein du label de Bruce Iglauer, le plus réputé des labels de blues américains indépendants. 

Récemment frappé par la perte tragique de leur bassiste Blake Rhea, tué par balles au sortir d’un bar du Tennessee, le groupe ne fait pas mystère du caractère séminal, presque sacré, de ce nouvel opus : « Cet album n’est pas seulement quelque chose à entendre ; c’est quelque chose à ressentir. Comme un album de photos de famille, vibrantes d’émotions, ces chansons capturent des instantanés de notre passé, des reflets de notre présent et de nos espoirs pour l’avenir. Pour nous, la musique est une question de connexion, et cette collection de chansons est notre invitation à partager cette connexion avec notre public. »

Un premier titre, Found a friend in you, est sorti en septembre dernier et un deuxième a été dévoilé fin janvier, l’entraînant Rum boogie, servi par un riff bluesy au bootleneck, les cascades de piano néo-orléanais du fidèle collaborateur Jeremy Powells et les vocaux scintillants de la merveilleuse Tierinnii Jackson.

Photo © Rory Doyle