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Chroniques / 09.09.2024

The Black Crowes, Happiness Bastards 

Quinze ans d’attente pour les fidèles de cette machine de guerre rock ’n’ roll, tandis que d’autres, comme moi, pensaient que le cumul des mandats des frangins Robinson (drogues, divorces, engueulades fratricides…) avait sifflé la fin de la récré du combo depuis belle lurette. Et boom, 30 ans après le monument “Amorica” et sa célèbre pochette qui hérissa le poil de l’Amérique bas de plafond, voici qu’un dixième album studio sort du chapeau des sombres volatiles.

Production et mixage musclés qui raviront un public friand de lourdes rythmiques et de riffs complexes flirtant parfois avec le heavy. Des artifices calibrés pour le show, assurément. Pour tenter de raccrocher à l’ADN de Soul Bag, il faudra plusieurs écoutes. Soulignant une culture musicale sudiste, on se contentera seulement de quelques respirations. Country folk (Wilted rose), blues aux accents stoniens (Bleed it dry, Kindred friends), orgues et chœurs soulful nichés trop discrètement çà et là sous la déferlante électrique inhérente au son des Black Crowes. Rien d’illégitime quand on connaît la force de frappe et l’énergie scénique d’un groupe néanmoins majeur de l’histoire du rock contemporain. Attention quand même aux acouphènes.

Julien D.

Note : ★★★
Label : Silver Arrow
Sortie : 15 mars 2024