;
Brèves / 25.07.2017

Ils nous quittent

Noel Neal (????-2017)
C’est son frère Kenny qui a révélé l’information sur sa page Facebook : « It breaks my heart to tell you that my brother Noel Neal has passed. Noel spent 30+ years playing bass and singing in James Cotton’s band. Please pray for our family at this time especially for Ma. » Basé à Chicago, Noel Neal avait notamment enregistré avec James Cotton, qu’il accompagnait dès le début des années 1980, Lonnie Brooks et Junior Wells, ainsi que sur des enregistrements familiaux, derrière son père Raful et son frère Kenny.

Sheila Raye Charles (1963-2017)
La fille de Ray Charles, reconnue uniquement après un tumultueux procès en paternité intenté par sa mère, s’était lancée tardivement dans la musique, publiant en 2004 un premier album, “Introducing Sheila Raye Charles”. Elle s’était fait connaître en France en 2014 en participant au télécrochet Rising Star, diffusé sur M6, et avait donné quelques concerts en invité du pianiste slovène, spécialisé dans l’hommage à Ray Charles, Uros Peric.

Phil Cohran (1927-2017)
Ancien membre de l’orchestre de Sun Ra – mais aussi, avant, de celui de Jay McShann –, actif au sein de l’Association for the Advancement of Creative Musicians (AACM), Phil Cohran, en plus de sa riche carrière personnelle, a également joué un rôle de passeur et de tuteur pour des musiciens comme le guitariste Pete Cosey (ancien des studios Chess et collaborateur de Miles Davis, notamment) et le fondateur d’Earth Wind and Fire Maurice White, mais aussi pour ses fils, à l’origine de la création de l’Hypnotic Brass Ensemble.

Claus Ogerman (1930-2016)
Annoncé avec plusieurs mois de décalage par sa famille, le décès l’année dernière de l’arrangeur d’origine allemande Claus Ogerman est passé à peu de choses près inaperçu. S’il devait la plus grande part de sa notoriété à son travail avec Billie Holiday, Antonio Carlos Jobim, Frank Sinatra et Diana Krall, ses contributions dépassaient largement le monde du jazz et de la variété puisqu’on lui devait également, entre autres, des arrangements notables pour des enregistrements Atlantic des Drifters, de Ben E. King et de Solomon Burke ou ceux de l’album “Breezin’” de George Benson.

Geri Allen (1957-2017)
Pianiste de jazz, proche du collectif M-Base du saxophoniste Steve Coleman, Geri Allen portait une vision ouverte des musiques afro-américaines, consacrant notamment une partie de sa discographie personnelle au répertoire de Jimi Hendrix et de Motown.

John Blackwell Jr (1973-2017)
Fils d’un père batteur habitué du chitlin’ circuit, John Blackwell avait pris le relais dès la fin de son adolescence. Remarqué au sein du groupe d’accompagnement de scène de Cameo, il travaille ensuite avec Patti LaBelle avant d’être débauché par Prince qui le recrute pour son New Power Generation à la fin des années 2000. En plus des concerts, il participe à plusieurs albums princiers ainsi qu’aux projets annexes de son patron, tout en lançant son propre John Blackwell Project. Son décès précoce est la conséquence d’une tumeur au cerveau qui l’avait contraint à réduire son activité.

Deacon Jones (1943-2017)
À ne pas confondre avec son quasi homonyme de La Nouvelle-Orléans Deacon John, l’organiste Melvin “Deacon” Jones s’était particulièrement fait remarquer au sein des orchestres de Freddy King et John Lee Hooker après avoir fait ses débuts, dans les années 1960, au sein du groupe de son ami d’enfance Baby Huey. Accompagnateur de John Lee Hooker pendant de longues années, il est présent sur les albums du dernier “grand retour” de celui-ci, de “Mr. Lucky” à “Chill Out”, et l’une de ses compositions, We’ll meet again, est même enregistrée par le grand homme. 

Frédéric Adrian